Détails sur le Grand Prix de F1 d'Autriche 2025

Vainqueur du Grand Prix d'Autriche 2025 après une lutte intense avec Oscar Piastri, Lando Norris a salué la performance collective de McLaren, tout en reconnaissant la difficulté d'un duel long de 70 tours.

"C'était une course difficile. J'ai dû attaquer du début à la fin ! C'était piégeux, chaud, éprouvant, mais c'est le résultat parfait pour nous. Un doublé, c'est exactement ce qu'on veut — et on l'a refait. Je suis très heureux."

À propos de sa lutte avec son coéquipier : "On a eu une belle bagarre, c'est certain ! C'était très fun."

"Pour moi, beaucoup de stress… mais aussi beaucoup de plaisir. Une belle bagarre, bravo à Oscar."

Il décrit ensuite une course éprouvante, avec Piastri dans ses rétroviseurs pendant une grande partie de l'épreuve : "J'espère que c'était agréable à regarder, mais depuis la voiture, c'était dur, surtout quand Oscar était dans le DRS."

"Le DRS est très puissant ici, donc c'était difficile de le sortir de la zone."

"Une fois que j'y suis arrivé, j'ai pu mieux gérer, mais il restait très rapide."

Deuxième à l'arrivée du Grand Prix d'Autriche, Oscar Piastri a livré une prestation musclée face à son coéquipier Lando Norris. S'il concède que la victoire lui a échappé de peu, l'Australien retient surtout la qualité du combat et la performance collective de McLaren.

"C'était intense. J'espère que c'était agréable à regarder, parce que c'était vraiment du boulot depuis la voiture."

"J'ai tout donné. J'aurais sans doute pu faire un peu mieux quand j'étais brièvement passé devant. Mais c'était une belle bagarre. Un peu à la limite parfois, peut-être même un peu trop."

"C'était une belle course. C'est pour ça qu'on est là : se battre en piste et jouer la gagne. C'est ce qu'on a fait aujourd'hui. C'était serré pour moi, mais pas suffisant."

Le pilote McLaren tient à saluer son équipe pour lui avoir permis de jouer la victoire : "Merci à l'équipe. Avoir ce niveau de performance tout en se battant l'un contre l'autre, c'était très impressionnant. Je ne remercierai jamais assez l'équipe pour la voiture qu'on a aujourd'hui."

Interrogé sur le fait d'avoir pu rivaliser aussi étroitement avec Norris, il répond sans détour : "Je pensais que c'était possible. Les qualifications ont été malchanceuses avec le drapeau jaune. J'ai senti qu'on avait un bon rythme ce week-end. Tant que je restais dans le DRS, je me sentais bien. Mais une fois que je l'ai perdu après le premier arrêt, c'était dur de revenir."

Et de conclure, lucide : "Il y a quelques points à revoir pour voir si on aurait pu faire mieux."

Après sa troisième place au Grand Prix d'Autriche, Charles Leclerc a salué la prestation collective de Ferrari, tout en reconnaissant la supériorité de McLaren ce week-end.

"J'estime que notre week-end, en tant qu'équipe, a été très bon. Malheureusement, le rythme n'était tout simplement pas suffisant."

"Au premier virage, j'ai pensé à tenter quelque chose, mais Lando a fermé la porte, ce qui a laissé une ouverture à Oscar."

"Ils étaient trop rapides pour qu'on reste en deuxième position, donc la troisième place était le meilleur résultat possible."

"Je ne regrette rien de ce qu'on a fait. Je pense qu'on a tout donné. C'est juste qu'on n'avait pas le rythme."

Sur sa propre course, Leclerc admet avoir peut-être trop attaqué : "Dans le premier relais, j'ai trop attaqué au départ en essayant de les suivre, donc j'ai un peu plus dégradé. Ça fait partie du jeu."

Et d'ajouter sur l'avenir : "Il nous faut plus de rythme, clairement. On a apporté des évolutions ce week-end, qui nous ont vraiment permis de franchir un cap. Mais il faut continuer dans cette direction pour combler l'écart avec McLaren, qui est vraiment trop rapide."

Interrogé par Sky Sports F1 après son abandon dès le premier tour du Grand Prix d'Autriche, Max Verstappen a livré une réaction empreinte de lucidité, sans chercher d'excuses après un week-end compliqué à domicile pour Red Bull.

"C'est juste pas de chance, comme hier en qualifications."

"Mais globalement, on n'avait pas un très bon rythme ce week-end de toute façon, donc il y a beaucoup à apprendre pour essayer de faire mieux dès le week-end prochain. Ce n'est évidemment pas un résultat idéal aujourd'hui."

Quant aux perspectives de Red Bull sur le reste de la saison, le Néerlandais se veut constant dans son approche : "On essaie toujours de faire de notre mieux. Ma mentalité ne change pas. On a beaucoup gagné par le passé. Parfois, il faut accepter qu'on ne gagne pas, et juste faire tout ce qu'on peut."

Enfin, quand on lui demande si ce résultat compromet ses chances au championnat, la réponse est cinglante : "Espérons que les gens en parleront un peu moins désormais."

Au micro de Sky Sports F1, Andrea Stella a livré son regard sur la course de ses deux pilotes, engagés dans un duel intense mais maîtrisé tout au long des 70 tours.

"C'était une course intense, mais c'est pour ça qu'on est là. Aujourd'hui, c'était une course ouverte. Ici en Autriche, c'est un circuit particulier : une fois qu'on a le DRS, on reste accroché à la voiture de devant. C'est ce qui s'est passé dans le premier relais, car le rythme de Lando et Oscar était très proche."

"Ils sont restés ensemble et, en fin de relais, Oscar a eu deux vraies occasions. Il y en a eu une autre au milieu du relais. Mais nous sommes très heureux et très fiers de la manière dont ils ont géré la situation."

Le patron de McLaren revient également sur l'incident du virage 4 : "Nous avons dû donner un petit conseil à Oscar concernant sa manœuvre au virage 4, ce qu'il a immédiatement reconnu. Je suis fier de lui, car dès le drapeau à damier il a dit qu'il était désolé, qu'il avait un peu dépassé la limite. Ce n'est pas simple. C'est la Formule 1, il se bat dur. Mais c'est une belle journée."

Interrogé sur la tension sur le muret, Stella reste mesuré : "Ce sont évidemment des moments stressants, mais nous faisons confiance à Oscar et Lando. Et une fois sur le muret, on essaie de rester aussi calme que possible, d'analyser les choses de manière rationnelle."

"Pour nous, il était clair que les deux devaient avoir la possibilité de gagner, tant qu'ils le faisaient comme aujourd'hui."

"C'est un beau spectacle pour la Formule 1. Nous sommes contents de pouvoir divertir nos fans, et nous espérons encore d'autres courses comme celle-là. Même si, oui, ça peut nous rendre nerveux sur le muret… mais c'est aussi pour ça qu'on est là."

La FIA a publié les résultats définitifs du Grand Prix d'Autriche 2025, ainsi que l'état des championnats au terme de cette 11e manche.

Le Grand Prix d'Autriche 2025 s'est arrêté net pour Max Verstappen, percuté dès le premier tour par Kimi Antonelli au freinage du virage 3. Si les conséquences sportives sont lourdes pour le Néerlandais, qui enregistre son premier abandon depuis l'Australie 2024, la réaction du quadruple champion du monde s'est voulue mesurée après la course.

"Pas de chance, j'imagine. C'est comme ça. J'ai échangé rapidement avec Kimi, il est venu avec moi à l'hospitality."

Le pilote Red Bull n'a pas voulu accabler son jeune adversaire, se montrant compréhensif malgré l'enjeu : "Je pense que chaque pilote a déjà fait une erreur de ce genre. Personne ne fait ça volontairement, donc pour moi, ce n'est pas un problème."

Il revient toutefois sur un week-end décevant sur toute la ligne, entre la qualification avortée et l'incident : "Ce n'était pas le week-end qu'on espérait en termes de rythme. Ensuite, on a été un peu malchanceux en qualifications avec ce drapeau jaune, sinon j'aurais pu partir un peu plus devant."

"Et ensuite, la course a encore tourné à la malchance. Parfois, on a ce genre de week-end."

Du côté d'Antonelli, la faute a été immédiatement reconnue, sans détour ni excuse. Le jeune pilote Mercedes, également contraint à l'abandon, a expliqué avoir bloqué les roues arrière en arrivant sur le virage 3 : "Je pense avoir fait un départ normal, puis en montant vers le virage 3 je voulais juste conserver ma position. Je ne voulais rien tenter car je savais qu'il n'y avait pas de place devant, mais quand j'ai freiné, j'ai bloqué l'arrière et je me suis fait piéger."

"Quand j'ai bloqué l'arrière, j'ai perdu la voiture et j'ai d'abord dû éviter la Racing Bulls de Liam Lawson, mais ensuite je n'ai tout simplement pas pu arrêter la voiture. Malheureusement j'ai percuté Max, et je suis vraiment désolé envers l'équipe, et envers lui bien sûr."

"Je me suis excusé immédiatement. Je reconnais que c'est entièrement ma faute et je suis juste désolé parce que j'ai mis fin à ma course, mais aussi à la sienne."

Le ton est donc à l'apaisement, même si la FIA a tout de même infligé à Antonelli une pénalité de trois places sur la grille pour la prochaine course à Silverstone.

La FIA a publié la grille de départ définitive du Grand Prix d'Autriche 2025, avec Lando Norris en pole position.

Avec ses 4,3 km et ses 10 virages, le Red Bull Ring reste un circuit court mais traître, où les écarts sont faibles et la stratégie devient cruciale. Et cette année encore, le Grand Prix d'Autriche pourrait se jouer en deux arrêts, même si la chaleur ambiante et les pneus conservés par chaque équipe brouillent légèrement les cartes.

Le scénario attendu reste le désormais classique medium > dur > medium, avec des fenêtres d'arrêts situées entre les 18e et 24e tours puis entre les 46e et 52e. La version medium > medium > dur, légèrement moins performante en théorie, pourrait séduire certains pilotes du top 10 désireux de se démarquer du peloton. Mais le Red Bull Ring, avec son tour très court, ne valorise guère l'undercut, ce qui limite la portée de toute manœuvre anticipée.

Le cas de Max Verstappen, septième sur la grille, illustre cette incertitude stratégique. Le Néerlandais dispose de plusieurs options pour remonter, y compris un départ en tendres suivi d'un enchaînement dur > medium. Peu probable qu'il y sacrifie sa stratégie, mais d'autres, comme les Racing Bulls, Aston Martin ou Alpine, y seront peut-être contraints. N'ayant conservé qu'un train de mediums et de durs, ces équipes devront intégrer un relais en C5 — le pneu le plus tendre — dans leur plan à deux arrêts. Une voie risquée, mais qui pourrait s'imposer, avec la combinaison medium > dur > tendre, si les températures grimpent comme prévu autour des 50°C en piste.

Et justement, c'est la grande inconnue du jour : l'usure pourrait s'emballer avec la chaleur. Les simulations Pirelli n'excluent pas un scénario extrême à trois arrêts, certes plus lent sur le papier, mais qui deviendrait viable si la dégradation explosait. Mario Isola n'écarte pas cette possibilité.

À l'inverse, les candidats en fond de grille pourraient miser sur une stratégie à un seul arrêt — medium > dur — pour remonter dans un peloton resserré, misant sur une voiture de sécurité salvatrice. Un pari osé, mais comme le résume Simone Berra : "Quelqu'un tentera forcément le coup."

Autriche oblige, rien n'est jamais figé.