Détails et infos sur l'écurie de F1 Mercedes

Le Grand Prix d'Autriche 2025 s'est arrêté net pour Max Verstappen, percuté dès le premier tour par Kimi Antonelli au freinage du virage 3. Si les conséquences sportives sont lourdes pour le Néerlandais, qui enregistre son premier abandon depuis l'Australie 2024, la réaction du quadruple champion du monde s'est voulue mesurée après la course.

"Pas de chance, j'imagine. C'est comme ça. J'ai échangé rapidement avec Kimi, il est venu avec moi à l'hospitality."

Le pilote Red Bull n'a pas voulu accabler son jeune adversaire, se montrant compréhensif malgré l'enjeu : "Je pense que chaque pilote a déjà fait une erreur de ce genre. Personne ne fait ça volontairement, donc pour moi, ce n'est pas un problème."

Il revient toutefois sur un week-end décevant sur toute la ligne, entre la qualification avortée et l'incident : "Ce n'était pas le week-end qu'on espérait en termes de rythme. Ensuite, on a été un peu malchanceux en qualifications avec ce drapeau jaune, sinon j'aurais pu partir un peu plus devant."

"Et ensuite, la course a encore tourné à la malchance. Parfois, on a ce genre de week-end."

Du côté d'Antonelli, la faute a été immédiatement reconnue, sans détour ni excuse. Le jeune pilote Mercedes, également contraint à l'abandon, a expliqué avoir bloqué les roues arrière en arrivant sur le virage 3 : "Je pense avoir fait un départ normal, puis en montant vers le virage 3 je voulais juste conserver ma position. Je ne voulais rien tenter car je savais qu'il n'y avait pas de place devant, mais quand j'ai freiné, j'ai bloqué l'arrière et je me suis fait piéger."

"Quand j'ai bloqué l'arrière, j'ai perdu la voiture et j'ai d'abord dû éviter la Racing Bulls de Liam Lawson, mais ensuite je n'ai tout simplement pas pu arrêter la voiture. Malheureusement j'ai percuté Max, et je suis vraiment désolé envers l'équipe, et envers lui bien sûr."

"Je me suis excusé immédiatement. Je reconnais que c'est entièrement ma faute et je suis juste désolé parce que j'ai mis fin à ma course, mais aussi à la sienne."

Le ton est donc à l'apaisement, même si la FIA a tout de même infligé à Antonelli une pénalité de trois places sur la grille pour la prochaine course à Silverstone.

Cinquième des qualifications, George Russell estime avoir tiré le maximum de sa W16, conscient des faiblesses de sa monoplace dans les conditions rencontrées à Spielberg : "Je ne pense pas qu'on aurait pu faire mieux que ça. On connaît les points forts et les faiblesses de notre voiture. Et dès que c'est chaud, que la piste est abrasive, avec des virages rapides, ça joue clairement contre nous. Dans ces conditions, des voitures comme la McLaren montrent tout leur potentiel."

Le Britannique n'a pas manqué de saluer la performance de son compatriote sur la McLaren : "Lando {Norris] a fait un super boulot pour décrocher la pole aujourd'hui, mais la cinquième place correspond à peu près à ce qu'on attendait."

Concernant l'enquête ouverte après la séance pour un possible unsafe release dans la voie des stands, Russell s'est montré confiant : "En F1, on a toujours un angle mort, on ne voit rien dans les rétros. On dépend totalement des infos qu'on nous donne. Et quand tout le monde sort en même temps, c'est un peu un duel à l'arrêt, il n'y a pas grand-chose que tu puisses faire. Il n'y aura pas de souci."

Alors que Mercedes n'a toujours pas officialisé la prolongation de George Russell au-delà de 2025, le pilote britannique a confirmé que les discussions suivaient leur cours sans urgence particulière, tout en admettant que l'intérêt persistant de Toto Wolff pour Max Verstappen jouait un rôle dans ce retard.

"Oui, un peu. Rien de majeur pour l'instant. Ce n'est pas quelque chose que je pousse activement, car comme je l'ai toujours dit, la performance reste la priorité. Et vu ce que je montre en ce moment – en ligne avec ce que j'ai toujours montré – je n'ai aucune raison de m'inquiéter. Mais évidemment, ce serait bien d'avoir une signature."

Russell estime que la relation avec Mercedes est équilibrée et n'éprouve pas le besoin de forcer la main de l'équipe.

"Je n'ai pas besoin de courir après, je pense faire du bon travail. C'est une relation dans les deux sens – j'ai besoin d'eux, ils ont besoin de moi, c'est comme ça. Mercedes veut redevenir une référence. Ils doivent réfléchir à comment y parvenir : il faut le meilleur team principal, les meilleurs ingénieurs, et les meilleurs pilotes dans la voiture."

Le Britannique rapporte également les propos de Wolff, selon lesquels seuls deux pilotes se détachent clairement dans la hiérarchie actuelle.

"Toto m'a clairement dit qu'il pense que mes performances cette année valent celles de n'importe qui. Il y a, selon lui, un seul pilote avec lequel on peut discuter niveau performance – ce sont ses mots, pas les miens."

Face à ces allusions, Wolff a confirmé que les discussions avec Verstappen existaient bien, tout en minimisant leur effet sur le sort de Russell.

"Il n'y a pas de retard dans les négociations avec George, car depuis longtemps déjà, notre calendrier est clair. Nous nous connaissons très bien, donc il n'y a pas de "retard" à proprement parler."

"À l'heure actuelle, il faut évidemment se projeter vers l'avenir, mais cela ne change rien à ce que j'ai dit sur George, sur Kimi, sur notre duo actuel que j'apprécie énormément."

Sur la possibilité d'un duo explosif Russell-Verstappen, Wolff reste ouvert, rappelant qu'il a déjà su gérer l'ère Hamilton-Rosberg.

"Je peux imaginer tous les duos possibles. J'ai eu Rosberg et Hamilton qui se battaient pour un titre mondial, donc tout ce qui suit me semble facile."

Enfin, malgré les spéculations, le patron de Mercedes a tenu à replacer les choses dans leur ordre de priorité : "Il n'a jamais été question de dire "on va signer Max". C'est trop loin pour que ce soit réaliste. Avec George, on discute de tout."

Wolff a vivement critiqué la gestion des protestations Red Bull, suite à celle effectuée au Canada. Il estime que certaines réclamations relevaient du "long shot" et que leur retrait tardif avait fait perdre du temps à tout le paddock.

Le patron de l'écurie Mercedes dénonce ainsi une instrumentalisation du règlement pour semer le doute a posteriori : "On attend deux heures pour trouver un fondement […] Tout le monde rate son vol retour et le résultat était assez prévisible. Ce n'était pas nécessaire."

Le patron de Mercedes pointe notamment la fragilité juridique des arguments avancés, tels qu'un supposé comportement antisportif ou le non-respect des dix longueurs derrière la voiture de sécurité alors que le delta temps était conforme. Il appelle la FIA à instaurer un mécanisme dissuasif en cas de protestation abusive ou infondée.

Il appelle à une réforme du système avec des amendes dissuasives pour éviter les protestations opportunistes : "Il faut instaurer une amende qui, en cas de rejet, soit un peu embarrassante […] et qui incite à réfléchir à deux fois."

Selon lui, Mohammed Ben Sulayem travaille déjà à cette évolution, afin de préserver l'équilibre du système sans priver les équipes de leur droit de recours.

Wolff a vivement critiqué la gestion des protestations Red Bull, suite à celle effectuée au Canada. Il estime que certaines réclamations relevaient du "long shot" et que leur retrait tardif avait fait perdre du temps à tout le paddock.

"On attend deux heures pour trouver un fondement […] Tout le monde rate son vol retour et le résultat était assez prévisible. Ce n'était pas nécessaire."

Il appelle à une réforme du système avec des amendes dissuasives pour éviter les protestations opportunistes : "Il faut instaurer une amende qui, en cas de rejet, soit un peu embarrassante […] et qui incite à réfléchir à deux fois."

Au Red Bull Ring, ce week-end, Mercedes rend hommage à l'un de ses membres les plus estimés, Mark Hudson, disparu récemment.

Employé au département de fabrication des pièces composites depuis douze ans, Mark était une figure précieuse de l'usine de Brackley.

Son nom est apposé sur les monoplaces en sa mémoire.

Toutes nos pensées accompagnent sa famille, ses proches et l'ensemble de l'équipe Mercedes dans ce moment difficile.

Mercedes aborde le Grand Prix d'Autriche avec un package adapté aux exigences thermiques spécifiques du circuit de Spielberg, caractérisé par des séquences de freinage soutenues et une altitude élevée.

La W16 reçoit des écopes de frein avant plus imposantes, à l'entrée comme à la sortie, afin de mieux gérer les fortes sollicitations des disques sur ce tracé. En parallèle, la carrosserie arrière (engine cover) est modifiée avec une ouverture plus large à l'arrière pour améliorer le flux d'air traversant les radiateurs latéraux. Ce double ajustement vise à garantir un refroidissement optimal de la monoplace, sans altérer de manière significative l'équilibre aérodynamique global.

Lors du Grand Prix du Canada 2025, qui s'est tenu du 13 au 15 juin, Oracle Red Bull Racing a déposé un recours contre la voiture numéro 63, pilotée par George Russell de l'équipe Mercedes-AMG PETRONAS F1. Ce recours, enregistré le 15 juin à 21h05, accusait Russell d'avoir conduit de manière erratique sous le régime de la voiture de sécurité et d'avoir fait preuve de comportement antisportif en se plaignant qu'un autre pilote, Max Verstappen, l'avait dépassé dans ces conditions.

Les commissaires ont examiné le dossier et ont entendu les parties concernées, dont les représentants de Red Bull et Mercedes, ainsi que les pilotes impliqués. Red Bull soutenait que Russell avait freiné de manière inappropriée sur la ligne droite entre les virages 12 et 13, ce qui avait permis à Verstappen de le dépasser brièvement avant que Russell ne reprenne de la vitesse. De plus, Red Bull a affirmé que les plaintes de Russell sur la radio de l'équipe constituaient une intention antisportive.

En défense, Russell a expliqué que le freinage durant une période de voiture de sécurité était normal pour maintenir la température des pneus et des freins. Il a également précisé qu'il avait vérifié ses rétroviseurs avant de freiner et que son comportement était conforme aux pratiques habituelles. Mercedes a ajouté que les données télémétriques démontraient que Verstappen avait également freiné sur la même ligne droite lors de tours précédents, ce qui rendait le comportement de Russell non exceptionnel.

Les commissaires ont conclu que le recours de Red Bull n'était pas fondé. Ils ont jugé que le freinage de Russell était approprié et que sa communication à l'équipe n'était pas antisportive. Par conséquent, le recours a été rejeté et la caution de recours a été confisquée. Les compétiteurs ont été rappelés de leur droit d'appel selon les règlements de la FIA. Les décisions des commissaires sont prises indépendamment de la FIA et reposent uniquement sur les règlements pertinents et les preuves présentées.

Vainqueur du Grand Prix du Canada, George Russell a retrouvé la plus haute marche du podium pour la première fois depuis Las Vegas en 2024.

Le Britannique estime que cette victoire vient en quelque sorte effacer celle manquée l'an dernier sur ce même circuit, et qu'elle a été rendue possible par sa performance en qualifications : "C'est incroyable de retrouver la plus haute marche du podium. La dernière fois, c'était à Las Vegas. J'avais le sentiment d'avoir laissé échapper la victoire ici l'an dernier, et celle d'aujourd'hui, je la dois sûrement au tour exceptionnel réalisé hier en qualifs."

Il a également salué la performance de son jeune coéquipier Kimi Antonelli, monté sur son premier podium : "Je suis évidemment très heureux de voir Kimi sur le podium aussi."

Russell a conclu en rendant hommage au travail accompli par l'ensemble de l'écurie Mercedes : "C'est une journée incroyable pour l'équipe. Merci à tous ceux à l'usine qui ont travaillé pour nous ramener dans la lutte pour la victoire. Ça fait du bien."