Deuxième à l'arrivée du Grand Prix de Miami 2025, Lando Norris a salué la performance d'ensemble de McLaren tout en exprimant une certaine frustration sur la manière dont s'est déroulé son duel avec Max Verstappen au départ.
"Ce n'est jamais le meilleur des sentiments, mais l'équipe a fait un travail incroyable, donc je ne peux rien leur reprocher. De bons arrêts au stand, un excellent rythme, on était loin devant. C'était une bonne sensation, mais Oscar a bien piloté." Il a ensuite reconnu que le Néerlandais s'était montré une nouvelle fois coriace : "Max s'est bien battu comme toujours et j'en ai payé le prix, mais c'est comme ça."
Le Britannique a ensuite pointé du doigt la perception extérieure de ses choix en piste : "Que puis-je dire ? Si je n'y vais pas, les gens se plaignent. Si j'y vais, les gens se plaignent. Donc, quoi qu'on fasse, on ne peut pas gagner."
Puis il a évoqué plus frontalement les manœuvres de Verstappen : "Mais c'est comme ça avec Max, c'est soit tu t'écrases, soit tu ne passes pas. À moins de vraiment bien faire les choses et de le placer dans une position parfaite, on peut à peine y arriver. J'ai payé le prix de ne pas avoir fait un travail assez bon aujourd'hui, mais je suis quand même content d'être deuxième."
Interrogé ensuite par Sky Sports F1 sur son départ, Norris a été encore plus clair : "Sans ça, je suis dans le mur. Fort."
Et il a répondu, avant même d'entendre en entier la question suivante : "Se qualifier devant. C'est évident, non ?"
Concernant son dépassement sur Verstappen plus tard dans la course, il a expliqué : "Oscar est passé, je suis passé. On est tous les deux passés, mais il faut être parfaitement placé. À la fin, il m'a juste laissé passer, il ne s'est même pas battu." Et d'ajouter : "Ça dépend juste de combien il veut se battre. C'est Max. Il fait du bon boulot. Il peut faire ce qu'il veut."
Sur son "il peut faire ce qu'il veut", le Britannique a ironisé : "Non, je dis ça juste pour l'interview."
Et sur ce qu'il aurait pu faire différemment dans le premier tour, Norris est resté ferme : "Rien. S'il y a une ouverture, je vais y aller. Je ne vais pas lever le pied. Je suis là pour faire la course. Je vais arrêter de parler."
Enfin, il a dressé un bilan globalement positif de son week-end : "Ça reste un très bon week-end pour moi. Je suis content de mes progrès. Je me suis à nouveau senti plus à l'aise dans la voiture. Il y a encore des choses sur lesquelles je dois progresser." Il a reconnu ne pas encore être au niveau de confiance nécessaire pour viser la pole et se battre contre les meilleurs : "Je ne suis toujours pas dans l'endroit le plus heureux et le plus parfait, et je dois y être si je veux me qualifier devant et performer face aux autres gars, performer face aux meilleurs." Il a conclu en relativisant : "Donc je continue à avancer petit à petit. C'était un week-end positif. Le rythme est très bon. Juste ces petits trucs qui se sont mis en travers. Mais ça arrive." Et d'ajouter : "Je suis quand même content. Pas la position que je veux bien sûr. Je suis là pour me battre pour la victoire et aller la chercher, mais il y aura une prochaine fois."
Plus tard, en conférence de presse, il a été questionné à nouveau sur sa bataille avec Verstappen. Sa réponse : "C'était correct. Il se bat dur, mais c'est son choix de le faire." Avant de pointer directement les conséquences de cette approche : "Il gâche sa propre course. Il ne court pas de manière très intelligente."
Norris estime que cette attitude a coûté un meilleur résultat à Red Bull comme à McLaren : "On aurait probablement pu finir premier et deuxième aujourd'hui, et il ne l'a pas fait à cause de ça." Et de conclure, plus sobrement : "Donc oui, il se bat, c'est toujours attendu, mais c'est comme ça."