Oliver Bearman débute son année 2025 de casques spéciaux à Monaco, en apportant un couvre-chef aux couleurs de la Principauté !

Il y a 19 h

C'était prévu, c'est désormais officiel. Adrian Newey est apparu ce jeudi dans le paddock de Monaco, pour ce qui constitue sa toute première présence publique en week-end de Grand Prix aux couleurs d'Aston Martin.

Le célèbre ingénieur britannique, dont le départ de Red Bull a été annoncé en mai 2024, avait été annoncé par son nouveau camp dès le 13 mai 2025 comme devant rejoindre l'équipe sur le Rocher. Ce jeudi matin, c'est vêtu du vert Aston Martin que Newey a été aperçu à l'entrée du paddock, sourire aux lèvres, aux côtés des membres de l'équipe.

"Looking good in green, Adrian" ["Le vert te va bien, Adrian"], s'est d'ailleurs amusée l'écurie sur les réseaux sociaux, en accompagnement des photos de leur nouveau conseiller technique.

Cette apparition publique à Monaco vient donc sceller une nouvelle page, que beaucoup suivent avec attention : celle de l'après-Red Bull pour Newey, et du pari ambitieux d'Aston Martin de franchir un cap décisif avec l'ingénieur le plus convoité du paddock.

Il y a 16 h

En amont du Grand Prix de Monaco 2025, plusieurs ajustements ont été apportés au tracé. Le bitume a été refait entre le virage 12 et le virage 3, ce qui pourrait légèrement modifier l'adhérence sur cette portion du circuit. Par ailleurs, de nombreux trottoirs plats peints ont été supprimés, notamment aux virages 1, 4, 10 à 15, réduisant ainsi certaines zones de tolérance pour les pilotes qui avaient l'habitude de les exploiter en qualification ou en course. Le rail à gauche du virage 3 a également été réaligné pour des raisons de sécurité.

Il est à noter que la zone DRS reste inchangée cette année, comme confirmé par la carte officielle 2025 publiée par la FIA.

Il y a 15 h

Étiqueté d'agressif par certains pour son pseudo-duel avec Gasly à Imola, Charles Leclerc est revenu calmement sur l'épisode en conférence de presse à Monaco. Il a rappelé la solidité de leur relation, forgée dès les années karting et jamais remise en question malgré quelques contacts musclés.

"Bien sûr qu'on en a parlé. Pierre est un de mes meilleurs amis, donc il n'y a aucun problème entre nous. Je me souviens qu'en karting, il nous arrivait parfois de nous accrocher. On a donc l'habitude de ce genre de discussions. Et en réalité, je pense qu'on est deux personnes capables de bien séparer ce qui se passe en piste de notre relation hors-piste. Je sais à 100 % que quand il a la visière baissée, il ne me fera aucun cadeau — et c'est pareil pour moi. C'est comme ça, et ça l'a toujours été."

Il est à (re)noter que même le pilote français avait blanchi Leclerc dès le dimanche à Imola, reconnaissant son propre excès d'optimisme. En conférence de presse à Monaco, Gasly a livré sa version complète, dans la même veine.

"Oui, on a parlé juste après la course, et puis en arrivant ici, après avoir revu certaines images, on en a reparlé. Tout est clair. On s'est déjà bien battus dans le tour d'avant, au virage 7. Charles a mis le nez, on s'est un peu touchés. Puis jusqu'au virage 8, on était côte à côte. J'ai essayé de défendre la position en laissant un peu de place. Finalement, je pensais pouvoir prendre le virage, mais l'adhérence était plus faible que prévu. On a tout mis à plat. Aussi amis qu'on soit en dehors de la piste, une fois sur la piste, on se battra toujours aussi fort."

Il y a 15 h

Charles Leclerc ne se voile pas la face : malgré la victoire conquise ici-même en 2024, les perspectives d'un doublé monégasque semblent minces cette saison. En cause, une Ferrari moins à l'aise dans les enchaînements lents, qui composent pourtant l'essence du tracé de la Principauté. "Honnêtement, mes chances sont faibles... car malheureusement notre voiture n'est pas particulièrement performante dans les virages lents."

Puis il a rajouté : "Et ici, à Monaco, ce ne sont que des virages lents. Donc sur le papier, ce n'est pas le tracé le plus prometteur pour nous. Mais Monaco est tellement unique et différent de tout ce qu'on affronte durant la saison qu'on peut avoir une bonne surprise dès demain une fois la voiture en piste — ce que j'espère. Et si c'est le cas, j'espère être présent samedi, car les qualifications resteront la partie la plus importante du week-end. Mais sur le papier, ce sera un week-end difficile."

Il n'exclut pourtant pas un scénario inattendu, à l'image de la pole arrachée en 2021 malgré une voiture loin du compte sur l'ensemble de la saison. "Oui, cela peut faire une différence. Il y a eu des années où on ne s'attendait clairement pas à signer la pole, et quand on pense n'avoir aucune chance, on tente tout — peut-être un peu plus que ceux qui cherchent à gérer leurs attentes en Q3. Et on arrive à faire quelque chose de spécial, comme je pense qu'on l'a fait en 2021 : on était loin toute la saison, mais on a réussi à décrocher la pole ici. Donc j'ai toujours l'espoir de pouvoir reproduire ce qu'on a fait l'an dernier."

Enfin, sur une question plus réglementaire, Leclerc a exprimé son opposition à une modification du système de points spécifiquement pour Monaco. "Personnellement, je ne pense pas. Du moins pour les points, je ne changerais rien, ni n'attribuerais plus ou moins de points selon les courses. Je trouve que le système actuel est bon. Peut-être qu'on pourrait envisager d'attribuer des points en qualifications — surtout ici à Monaco, où c'est particulièrement important et unique. Mais je suis satisfait du système actuel, donc je ne changerais pas ce genre de choses". Une position partagée par Pierre Gasly et Isack Hadjar.

Il y a 15 h

Monaco ne figure pas toujours parmi les terrains de chasse favoris des écuries, mais Pierre Gasly y voit une chance à ne pas laisser passer. Le Français, auteur de plusieurs arrivées dans les points en Principauté, mise sur le caractère atypique du tracé pour créer des ouvertures — notamment grâce au facteur humain, plus prégnant ici qu'ailleurs.

"Eh bien, comme Charles [Leclerc] l'a évoqué, Monaco fait partie de ces circuits où il est difficile de prédire ou d'avoir une idée claire des performances. C'est l'un de ces tracés où, en tant que pilote, on sent qu'on peut avoir un impact plus important sur la performance. Les performances des voitures sont potentiellement plus proches que sur les circuits traditionnels. Tout cela ouvre de bonnes opportunités. De mon côté, je vois un week-end plein de possibilités."

Le double vainqueur de Grand Prix accueille aussi avec curiosité — et un certain optimisme — la nouveauté stratégique imposée cette année : deux arrêts obligatoires en course. "Je vois toujours les choses du bon côté. Donc je vois des opportunités. Il y a des inconnues, qu'il vaut mieux accueillir que redouter. Au final, je ne suis pas sûr que quelqu'un sache vraiment ce que cela va donner. Cela ne changera peut-être pas grand-chose. Je pense que les qualifications restent extrêmement importantes. Si on les réussit, on a fait une bonne partie du travail. Mais je suis sûr que cela va ouvrir des options stratégiques qu'il faudra bien gérer."

Il y a 15 h

Il n'a que 20 ans, mais Isack Hadjar arrive à Monaco avec une histoire déjà bien ancrée. C'est ici, au cœur de la Principauté, que sa trajectoire vers la Formule 1 a pris un tournant décisif, lorsqu'il a signé son contrat Red Bull à seulement 16 ans. Un souvenir forcément marquant pour le jeune Français, qui aborde ce week-end avec autant d'émotion que d'envie.

"Je pense que Monaco m'a plutôt bien réussi ces dernières années. C'est ici que j'ai signé mon contrat Red Bull à 16 ans, donc c'est clairement un endroit spécial pour moi. Ce que j'aime avec ce circuit, c'est que c'est de loin la meilleure séance de qualifs de l'année, et c'est ce que j'attends le plus."

Pour rendre hommage à une autre figure qui a marqué Monaco à jamais, Hadjar a dévoilé un casque spécial aux couleurs d'Ayrton Senna. Un hommage sincère à celui qu'il considère comme le seul et unique roi de la Principauté. "Oui. J'ai fait un casque spécial, en fait. Je m'étais dit que je pourrais le porter au Brésil — ce qui aurait du sens — mais je pense que le faire ici a encore plus de sens. Parce qu'il n'y a qu'un seul roi de Monte-Carlo, et c'est Ayrton. Quand j'étais gamin, je regardais plein de vidéos sur YouTube — je le voyais littéralement dominer tout le monde ici. Je me suis dit : "Si je deviens pilote de F1 et que je cours à Monaco, je veux lui rendre hommage." On peut voir sur mon casque ses statistiques — ses poles, ses victoires, les années. Je pense que c'était une bonne idée."

Enfin, concernant l'aspect sportif du week-end, Hadjar s'est montré curieux — et plutôt enthousiaste — face à l'introduction du double arrêt obligatoire en course. De quoi, selon lui, pimenter un scénario souvent figé. "Je pense que ça va faire passer la discipline dans une autre dimension. Ça va encore agrandir le sport, et c'est bien."

Il y a 15 h

Triple vainqueur à Monaco, Max Verstappen n'aborde pourtant pas ce week-end comme un terrain conquis. Le Néerlandais préfère rester mesuré quant aux chances de Red Bull sur un tracé où les virages lents sont rois — un domaine où la RB21 n'a pas toujours brillé cette saison.

"Si on regarde la saison jusqu'ici, on n'a vraiment été performants que dans les virages rapides. Or Monaco n'est pas un circuit rapide. Donc je suis un peu plus réservé pour ce week-end."

Il garde néanmoins en mémoire les leçons d'Imola, où la voiture semblait initialement loin du compte avant de revenir au premier plan. "Imola a été un très bon week-end pour nous – et je dis bien "week-end", car le vendredi n'était pas bon. On doit continuer à mieux comprendre notre voiture, ce qu'on veut en termes de réglages."

En qualifications, il sait que tout peut se jouer à la marge. À Monaco plus qu'ailleurs, il insiste sur l'importance de la sensation au volant et du rythme dans l'exercice. "Au final, c'est surtout une question de rythme, car sur un circuit normal c'est plus simple. Le grip est bon, tu as de l'espace, tu es vite à l'aise. Mais ici, je ne pense pas qu'on se sente un jour vraiment confortable. On est toujours sur le fil."

Le Batave a rajouté : "Tu progresses progressivement au fil des sessions… tu attaques, mais la piste elle-même évolue beaucoup, même en qualifs. Il faut juste être en piste au bon moment."

Sur le plan stratégique, il accueille la règle des deux arrêts obligatoires avec prudence. Si elle peut théoriquement pimenter le spectacle, Verstappen reste méfiant. "Je pense que ça peut aller dans les deux sens — ça peut être très simple, ou devenir complètement chaotique avec les voitures de sécurité ou de mauvais choix stratégiques. Je pense que ça va sans doute un peu pimenter les choses."

Plus globalement, le pilote Red Bull rappelle que la clé d'un championnat ne réside pas dans la régularité seule, mais bien dans la performance pure. "Si on veut gagner un championnat, il faut forcément être régulier. Mais ce sur quoi on doit se concentrer, c'est la performance. Plus on a de performance, plus on se simplifie la tâche."

Toujours prompt à donner son avis sur l'évolution du sport, Verstappen regrette la taille actuelle des monoplaces — inadaptées, selon lui, à des circuits comme Monaco. "Les voitures qu'on a actuellement sont, selon moi, un peu trop grosses. Ce serait mieux de revenir à des voitures plus petites, plus étroites. Je sais que les prochaines seront un peu plus compactes, mais je pense que ce n'est toujours pas suffisant."

Enfin, quand on lui parle du "show à l'américaine" façon Miami ou Vegas, il tempère. Pour lui, Monaco n'a pas besoin d'artifices pour rester unique. "Depuis mes débuts jusqu'à maintenant, je ne pense pas que ça ait beaucoup changé. C'est très excitant. Comme je l'ai dit, le format – la qualif – est très important. Le circuit est étroit… Mais je pense que Monaco conserve encore le bon équilibre."

Il y a 14 h

Dans les paddocks, les rivalités sont parfois frontales. Mais entre Max Verstappen et Gabriel Bortoleto, c'est une autre histoire : celle d'un binôme curieux, soudé par des heures de simulateur, une bonne dose d'humour, et une relation mentor–protégé qui ne se prend jamais trop au sérieux.

Interrogé sur cette complicité — qualifiée de "bromance" par certains médias brésiliens — Bortoleto n'a pas tardé à taquiner son aîné. "C'est complètement faux, pour commencer. En général, je commence à le battre, et là il change tous les réglages pour compliquer les choses. Après ça, je passe deux heures à essayer de reprendre le dessus… et lui il va raconter partout : 'J'ai battu Gabi, il lui a fallu deux heures pour revenir'."

Bortoleto s'amuse, mais Verstappen ne lâche pas l'affaire. Le Néerlandais assume ce jeu de compétition en ligne, qu'il voit aussi comme un prolongement utile de leur relation. "C'est bien, j'aime la compétition. On faisait déjà ça quand Gabi était encore en F3 ou en F2. Maintenant qu'on est tous les deux en F1, c'est cool. Dès qu'on a un peu de temps libre, on roule. Parfois avec les voitures de F1, mais aussi dans n'importe quel jeu vidéo, honnêtement."

De leur propre aveu, ces duels numériques sont un mélange d'entraînement et de plaisir, chacun essayant de piéger l'autre avec des réglages farfelus ou des temps impossibles à battre. Verstappen a complété : "Je pose un tour de référence, et toi tu passes cent tours à essayer de le battre… puis on recommence."

Réponse du Brésilien : "Ce n'est pas vrai. Je ne passe pas cent tours. Seulement cinquante ! Bref, je pense qu'on en est encore au début. Certains pilotes de simulation travaillent déjà sur la simulation depuis un bon moment. Mais on se concentre toujours sur 2025 et on essaie d'améliorer un peu notre voiture pour l'instant. Je pense qu'il ne faudra pas longtemps avant que Nico et moi commencions à travailler sérieusement sur 2026 et à comprendre où on en est."

Bortoleto confirme néanmoins passer "beaucoup de temps sur le sim", et n'exclut pas de se lancer un jour dans une compétition virtuelle officielle avec son mentor. Pour l'instant, chacun garde ses priorités en F1, mais l'idée d'un duo en endurance virtuelle semble dans les tuyaux. "Pourquoi pas ? Si Max m'invite pour faire de l'endurance en ligne, je suis partant."

Il y a 14 h

Cinquième à Imola au terme d'une course solide, Alex Albon refuse pourtant de s'enflammer. Le Thaïlandais garde la tête froide : s'il admet que le résultat brut est excellent, il souligne que le week-end n'a pas été aussi fluide que les chiffres pourraient le laisser penser.

"Je ne dirais pas que c'était ma meilleure course. Je ne pense pas que ce soit mon meilleur week-end. J'ai été en difficulté la plupart du temps, je ne me sentais pas très à l'aise avec la voiture — ce qui en dit long : même quand tout ne se passe pas idéalement, on arrive quand même à terminer cinquième."

Reste à savoir si cette performance peut se reproduire ailleurs. Et pourquoi pas dès Monaco ? Sans faire de promesse, Albon estime que la tendance des dernières courses — avec une Williams plus constante entre qualifs et course — pourrait bien se confirmer en Principauté.

"On ne s'attendait pas à ce qu'Imola nous convienne. On a fait évoluer les réglages au fil des courses, mais pas au point d'imaginer être aussi rapides. Donc d'une certaine manière, ça fait réfléchir : peut-être qu'on peut être aussi performants ici."

"On marche un peu sur la ligne entre optimisme prudent et prudence tout court. Je pense qu'on n'a pas de raison d'être mauvais ici, mais est-ce qu'on a juste été bons sur les deux dernières courses ? Je ne sais pas."

En revanche, sur la règle des deux arrêts obligatoires introduite ce week-end, Albon reste sceptique. Selon lui, le risque est réel de voir tout le monde plonger dans les stands dès les premiers tours pour vider l'obligation, au détriment de l'intérêt de course.

"Le souci, c'est que ça ne change rien et que ça crée juste une situation où tout le monde plonge aux stands au premier tour, en essayant de profiter d'un peu d'espace pour attaquer au tour 2, 3, 4, ou 5 — peu importe."

"Le truc, si vous parlez aux équipes — et je pense que c'est pareil pour tous les stratèges — c'est qu'on ne sait pas du tout comment ça va se passer."

Il y a 14 h

Pour sa première en Formule 1 à Monaco, Gabriel Bortoleto ne cache pas son excitation. L'ancien champion de F3, auteur d'un podium ici-même en F2 l'an passé, sait que la marche est haute — mais c'est justement ce défi qui l'attire.

Son ressenti sur la piste : "Très étroit. Les F1 sont assez grandes, et même en simulateur, on voit bien que c'est un circuit ultra-serré. Avec ces voitures aussi rapides, ça va être incroyable."

"Pour un jeune pilote, c'est une des courses dont on rêve toujours — le Grand Prix de Monaco en F1. J'ai vraiment hâte que le week-end commence pour découvrir ce circuit dans une voiture de F1."

"Même si j'ai déjà couru ici auparavant, l'approche avec une F1 est complètement différente."

En parallèle, le Brésilien reste lucide sur les performances actuelles de Sauber. Si les résultats n'ont pas encore suivi, il voit des signes d'amélioration… avec un vrai cap visé pour Barcelone.

"Je pense qu'on progresse, qu'on avance étape par étape. On verra — à Barcelone, on aura un nouveau package, donc ça pourrait être très positif pour nous."

Il y a 14 h

Alors que 2025 est encore loin d'avoir livré son verdict, les discussions autour de la saison 2026 commencent doucement à émerger. Entre changements moteurs, nouvelles structures aérodynamiques et incertitudes globales, les pilotes adoptent des approches très différentes — selon leur statut, leur équipe, ou simplement leur place dans la hiérarchie.

Chez Red Bull, Max Verstappen ne cache pas une forme d'ironie face à l'idée d'un travail déjà bien entamé, tout en soulignant qu'il est bien trop tôt pour savoir si le projet portera ses fruits.

"Encore ces derniers jours, j'étais à l'usine pour dessiner le piston. Donc oui, je pense qu'on a trouvé un bon compromis. Je crois que ça va être une fusée. Donc on est prêts !"

"Honnêtement, je pense que personne ne peut vraiment savoir. Bien sûr, on peut être très confiants dans ce qu'on fait, mais ce qui compte, c'est ce qu'on livrera l'an prochain."

Du côté de Williams, Alex Albon rappelle que, malgré des échanges techniques sur la voiture 2026, la priorité reste clairement portée sur la saison en cours.

"Surtout si on n'est pas une équipe usine, on est encore moins impliqués qu'une équipe comme Red Bull."

"D'après ce que je comprends, on est à peu près calés sur la géométrie de la voiture, mais c'est à peu près tout."

"On n'a fait qu'effleurer le sujet récemment, mais on va clairement intensifier ça au fil de la saison."

Gabriel Bortoleto, lui, reconnaît que chez Kick Sauber, la transition est encore embryonnaire. Si certains pilotes simulateurs travaillent déjà sur 2026, lui et Nico Hülkenberg sont encore focalisés sur les urgences de 2025.

"Je pense que c'est difficile à dire à ce stade. C'est un peu tôt. Certains pilotes sim travaillent déjà dessus depuis un moment, mais nous on est encore concentrés sur 2025 et sur le fait d'améliorer un peu notre voiture."

"Je pense qu'il ne faudra pas longtemps avant que Nico et moi commencions à bosser sérieusement sur 2026 en simulateur et à voir où on en est."

Il y a 14 h

À l'approche du Grand Prix d'Espagne, Charles Leclerc évoque déjà Barcelone comme un tournant technique potentiel. En ligne de mire : l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement sur les ailes avant, mais aussi une série d'évolutions promises par Ferrari. Pourtant, le Monégasque ne veut pas vendre de rêve : à ce stade, rien ne garantit que cela suffira à inverser la tendance.

"On a vu l'an dernier que la situation avait beaucoup évolué à partir du moment où McLaren a apporté ses évolutions. Je pense que Barcelone sera un autre moment important de la saison, avec ce nouveau règlement sur les ailes avant. On verra si ça nous est favorable ou non."

"Ensuite, il faudra prendre une décision — probablement Fred devra la prendre — pour voir si c'est le bon moment pour basculer vers la préparation de la saison prochaine."

"Il y a des choses en préparation, mais est-ce que ce sera suffisant pour combler l'écart ? Je l'espère. Mais être devant et se battre pour des victoires, je ne suis pas encore sûr."

Leclerc rappelle aussi que malgré les efforts déployés à Maranello, l'origine exacte des difficultés de la SF-25 n'est toujours pas totalement cernée.

"Qu'est-ce qui ne va pas avec la voiture ? J'aimerais le savoir. Ce qui est prévu ? On a plusieurs choses, mais je ne peux pas donner de calendrier. Et les délais changent tout le temps, car l'équipe pousse pour amener tout ça le plus vite possible."

"Toutes les voitures seront affectées par [le changement de règlement], positivement ou pas, ça reste à voir. Honnêtement, je pense que ça ne nous affectera pas trop."

"Toutes les voitures seront affectées, que ce soit positivement ou non — ça reste encore à voir. Honnêtement, je pense que ça ne devrait pas trop nous affecter. Mais encore une fois, seul le temps nous le dira. On verra si certaines équipes sont plus affectées que nous, et j'espère que ça nous aidera à réduire un peu l'écart. Je ne pense pas que ce sera un bouleversement. Je ne pense pas qu'on verra un gros changement dans la hiérarchie actuelle. Mais ça peut avoir un petit impact, et j'espère que ce sera à notre avantage."

Il y a 14 h

Charles Leclerc a accordé son casque à sa combinaison à base blanche aux notes bleu clair.

Pour son Grand Prix national, le Monégasque a opté pour un design sobre mais soigné, hommage évident à la Principauté. Le tracé du circuit de Monaco est mis en valeur sur le dessus du casque, entouré d'une vue stylisée "satellite".

Des touches de rouge viennent rappeler les couleurs de Ferrari, tandis que le logo du Cheval Cabré trône fièrement sur le front.

Il y a 45 minutes

Détails sur le Grand Prix de F1 d'Australie 2025

 Retour à la saison 2025  Course précédente  Course suivante

 Australie | Albert Park

Pneus
C3
C4
C5
Australie
Course 1/24
FP1 14/03/2025 02:30
FP2 14/03/2025 06:00
FP3 15/03/2025 02:30
Qualifications 15/03/2025 06:00
Course 16/03/2025 05:00

 FALC (Faits à la con)

L'Australie a une population de moutons extrêmement élevée par rapport à sa population humaine. À un moment donné, il y avait environ 10 moutons pour chaque personne en Australie.
L'Australie abrite la Grande Barrière de Corail, le plus grand organisme vivant sur Terre, tellement grand qu'il est visible depuis l'espace.
Plus de 80 % des animaux en Australie sont uniques à ce continent, incluant le kangourou, le koala, et l'échidné (Knuckles de Sonic le Hérisson). L'Australie est le seul continent où vous trouverez des marsupiaux.

 Les données sur le circuit

 Infos générales

Premier Grand Prix : 1985
Sens : horaire
Nombre de tours : 58
Nombre de zones DRS : 4

 Distances

Longueur du circuit : 5.278 km

Ou encore... 39 388 canettes de 250 mL de Red Bull couchées

Longueur de la course : 306.124 km

Ou encore... 2 284 507 canettes de 250 mL de Red Bull couchées

 Virages

Nombre de virages : 14
Nombre de virages à gauche : 5
Nombre de virages à droite : 9

 Les stands

Vitesse limite dans les stands : 80 km/h
Distance d'allée des stands sous limiteur de vitesse : 281.00 m
Temps nécessaire pour purger un Drive-Through : 12.60 s

 Chronos

Tour en course le plus rapide : 1:20.235 (Sergio Pérez, 2023)
Tour le plus rapide : 1:16.732 (Max Verstappen, 2023)

 Pole position

Côté de la pole position : gauche
Distance de la pole au premier freinage : 272.70 m

 Accélérateur et boîte de vitesses

Temps à pleine charge : 72 %
Distance à pleine charge : 79 %
Consommation d'essence : faible
Nombre de changements de vitesses en un tour : 38

Données F1 et Mercedes-AMG F1 Team, aucune affiliation ou autre. Ces données étaient valables avant que le Grand Prix de F1 ne se déroule.
Les éléments ont pu évoluer après le week-end de course : changement de tracé, nouveau record et etc.

 Les données pneumatiques Pirelli

 Pressions minimale de départ des slicks

Avant : 25.5 psi
Arrière : 22.0 psi

 Limites de carrossage

Avant : -3.75°
Arrière : -1.75°

 Pneumatique et piste

Evolution de la piste (FP1 aux qualifs) : élevée
Abrasion de l'asphalte : 2/5

 Résultats du Grand Prix de F1 d'Australie 2025

Pos. Pilote (Constructeur) Temps Pos. grille Gain/perte pos.* Meilleur tour Points
1 L.Lando NORRIS (McLaren) 1:42:06.304 1   1:22.167 (T.43) 25
2 M.Max VERSTAPPEN (Red Bull) +0.895 3   1 1:23.081 (T.43) 18
3 G.George RUSSELL (Mercedes) +8.481 4   1 1:25.065 (T.43) 15
4 A.Andrea Kimi ANTONELLI (Mercedes) +10.135 16   12 1:24.901 (T.43) 12
5 A.Alexander ALBON (Williams) +12.773 6   1 1:24.597 (T.43) 10
6 L.Lance STROLL (Aston Martin) +17.413 13   7 1:25.538 (T.43) 8
7 N.Nico HÜLKENBERG (Sauber) +18.423 17   10 1:25.243 (T.43) 6
8 C.Charles LECLERC (Ferrari) +19.826 7   1 1:25.271 (T.43) 4
9 O.Oscar PIASTRI (McLaren) +20.448 2   7 1:23.242 (T.43) 2
10 L.Lewis HAMILTON (Ferrari) +22.473 8   2 1:24.218 (T.43) 1
11 P.Pierre GASLY (Alpine) +26.502 9   2 1:25.020 (T.43)
12 Y.Yuki TSUNODA (Red Bull) +29.884 5   7 1:24.194 (T.43)
13 E.Esteban OCON (Haas) +33.161 19   6 1:26.764 (T.42)
14 O.Oliver BEARMAN (Haas) +40.351 20   6 1:27.603 (T.42)
Ab L.Liam LAWSON (Racing Bulls) Abandon (T.46) 18 1:22.970 (T.43)
Ab G.Gabriel BORTOLETO (Sauber) Abandon (T.45) 15 1:24.192 (T.43)
Ab F.Fernando ALONSO (Aston Martin) Abandon (T.32) 12 1:28.819 (T.32)
Ab C.Carlos SAINZ (Williams) Abandon (T.0) 10 N/A
Ab J.Jack DOOHAN (Alpine) Abandon (T.0) 14 N/A
Ab I.Isack HADJAR (Racing Bulls) Abandon (T.0) 11 N/A

Les actus concernant le Grand Prix de F1 d'Australie 2025

Les brefs concernant le Grand Prix de F1 d'Australie 2025 (65)

Lando NORRIS | McLaren
FIA

Lando Norris a démarré la saison 2025 de la meilleure manière possible avec une victoire dominante en Australie. Auteur d'un Grand Chelem – pole position, victoire et meilleur tour – il a impressionné par sa maîtrise et la compétitivité de sa McLaren. Pourtant, le Britannique refuse de s'emballer et insiste sur le fait qu'il ne tire aucune conclusion hâtive de cette performance. "Non, non. Je suis juste allé quelques jours à Taïwan pour me détendre et récupérer. Rien à célébrer."

S'il sait que son week-end australien a été quasi-parfait, Norris garde à l'esprit que la hiérarchie pourrait évoluer selon les circuits. Il ne considère pas McLaren comme une force dominante et s'attend à une lutte plus disputée en Chine. "J'espère que nous pourrons faire encore mieux et que ce sera un peu plus facile. Nous avons fait une très bonne course. Notre avance sur nos concurrents était d'environ 15 secondes à mi-course. Mais il y a eu des Safety Cars qui leur ont permis de revenir dans la course."

Même après une performance solide, Norris estime qu'il y a encore des améliorations à apporter, aussi bien sur sa propre performance que sur celle de la voiture. Il cherche notamment à perfectionner ses départs et à rendre la McLaren plus prévisible. "En tant que pilote, on est toujours à la limite de sa voiture et de ce qu'elle peut faire, donc on cherche toujours des axes d'amélioration. Mon départ était bon – pas parfait, non – mais je sais exactement où j'ai perdu un peu de performance au lancement."

Concernant la monoplace, Norris et Piastri ont déjà identifié des points faibles à corriger, notamment pour éviter qu'elle ne devienne trop délicate à piloter dans certaines conditions. "La voiture est performante, mais elle reste extrêmement difficile à piloter. Nous savons que dans certaines conditions, comme sous la pluie, Max était aussi rapide que nous. Sur le sec, nous étions un peu meilleurs. Donc, l'objectif est de rendre la voiture un peu plus prévisible et un peu plus confortable."

Si McLaren a dominé à Melbourne, Norris ne pense pas que la saison sera une formalité. Il s'attend à ce que Red Bull et Ferrari reviennent plus forts et que chaque week-end réserve son lot de surprises. "Je m'attends à une plus grande opposition de Ferrari ce week-end. Et nous avons vu à quel point Red Bull était rapide, donc ils ne sont clairement pas hors du coup. Ils sont tout aussi rapides."

Il rappelle aussi que Melbourne a été un circuit atypique, où certains paramètres ont pu jouer en leur faveur, et que la hiérarchie pourrait être différente à Shanghai. "Un week-end, tout se passe bien, et le suivant, tout peut s'inverser. Vous avez vu à quel point Max était rapide en fin de course. Même au début, sur les cinq à sept premiers tours, puis à nouveau sur les cinq à sept derniers, il était aussi rapide que nous."

Grâce à son succès australien, Norris occupe la tête du classement pilotes. Une première pour lui, mais cela ne change en rien son approche de la saison. Il préfère garder les pieds sur terre et ne pas penser au titre aussi tôt dans l'année. "Ça ne change rien pour moi pour l'instant. Je n'y pense pas. Je ne me soucie pas de ça. Cela ne devrait rien changer à ce que je fais. Cela ne devrait pas non plus changer l'approche de l'équipe."

Selon lui, il faudra attendre au moins la mi-saison pour commencer à penser sérieusement au championnat. "Je ne penserai probablement pas au championnat avant au moins la moitié de la saison."

Par ailleurs, Norris admet que la McLaren 2025 ne correspond pas totalement à son style de pilotage naturel, mais il a appris à s'adapter pour maximiser sa performance. "Elle ne correspond toujours pas du tout à mon style de pilotage. Je pense que j'en suis arrivé à un point où j'ai simplement accepté qu'on ne peut pas avoir une voiture parfaitement adaptée à son style."

Plutôt que d'essayer d'imposer ses préférences, il préfère laisser les ingénieurs développer la voiture la plus rapide possible et s'ajuster en conséquence. "J'ai fini par me dire : ‘OK, donnez-moi la meilleure voiture possible, et je vais m'adapter, plutôt que d'exiger une voiture qui me correspond.'"

Enfin, Norris est revenu sur l'instruction donnée à Oscar Piastri de ne pas tenter d'attaque en fin de course. Il explique que cette décision était avant tout dictée par la prudence, alors que la course touchait à sa fin et que des retardataires compliquaient la gestion de la piste. "C'était juste pour quelques tours que l'équipe nous a demandé de figer les positions, puis il a été libre de courir à nouveau. Nous étions libres de nous battre jusqu'à ce moment-là."

McLaren voulait avant tout sécuriser le doublé sans prendre de risques inutiles. "Ce n'était pas une question de moi ou d'Oscar, c'était pour McLaren – nous étions premier et deuxième, donc il ne fallait rien faire de stupide alors qu'on n'en avait pas besoin."

Avec Shanghai en ligne de mire, Norris reste concentré. Il sait que chaque week-end sera différent et qu'il faudra encore prouver que McLaren est un sérieux prétendant aux victoires, sans s'endormir sur ses lauriers.

FIA

L'une des images marquantes du Grand Prix d'Australie a été celle des véhicules de dépannage en intervention alors que les monoplaces continuaient à rouler sous régime de Safety Car. Avec une piste humide et des conditions précaires, cette situation a immédiatement suscité des interrogations sur la sécurité des procédures, rappelant des moments tragiques du passé. Lors de la conférence de presse d'avant Grand Prix de Chine, plusieurs pilotes ont donné leur avis sur la question.

Fernando Alonso a adopté une approche pragmatique, soulignant que Melbourne est un circuit où les manœuvres de récupération sont particulièrement complexes. Selon lui, la réglementation actuelle impose un temps de passage sous régime de drapeaux jaunes et de Safety Car qui garantit une certaine sécurité.

"Je ne connais pas les détails exacts, donc c'est difficile de commenter", a indiqué l'Espagnol. "Mais je pense que Melbourne n'est pas un circuit facile pour évacuer les voitures. À un moment donné, il faut bien qu'elles soient récupérées sur la piste. Nous avons aujourd'hui un système différent de celui du passé. Même sous Safety Car, en zone de drapeaux jaunes, nous devons respecter un temps de référence plus lent. Si ce temps est respecté, nous ne sommes pas censés aller trop vite dans cette zone."

Gabriel Bortoleto partage l'avis de l'Espagnol et met en avant la rigueur des commissaires, persuadé que ces décisions ne sont pas prises à la légère. Il rappelle que les pilotes doivent respecter un delta de temps imposé, ce qui empêche tout excès de vitesse dans ces conditions.

"Pareil, honnêtement. Je suis d'accord, en zone de double drapeau jaune, nous devons suivre le delta de temps et rouler très, très lentement", a indiqué le pilote Sauber. "Si les commissaires ont pris cette décision, ils surveillaient forcément la situation de près, surtout après ce qui s'est passé par le passé. Ils n'auraient pas pris le risque de répéter une erreur."

Oliver Bearman, quant à lui, ne remet pas en cause la gestion de l'incident, bien qu'il comprenne les inquiétudes soulevées. Il insiste sur le fait que les monoplaces ne roulaient pas à un rythme élevé et que les conditions étaient globalement maîtrisées.

"Oui, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit", rajoute le jeune Britannique. "À la vitesse où nous roulions, ça allait. Mais oui, je comprends le sens de la question."

Si certains observateurs ont estimé qu'un drapeau rouge aurait été plus approprié, les pilotes présents en conférence de presse ne jugent pas que la FIA ait pris de risques inconsidérés. Ils rappellent les règles strictes imposées aux pilotes en période de neutralisation et l'évolution des procédures par rapport aux incidents du passé.

Carlos SAINZ | Williams
F1

Carlos Sainz espérait un tout autre début de saison avec Williams, mais son Grand Prix d'Australie a tourné court. En lice pour les points, l'Espagnol a perdu le contrôle de sa monoplace sous régime de voiture de sécurité, évoquant une "montée soudaine de puissance" à la radio avant d'aller s'écraser contre le mur. Un abandon frustrant pour lui et pour son équipe, d'autant plus que la Williams semblait en mesure de rivaliser dans ces conditions piégeuses.

Malgré la déception, Sainz s'est rué vers le muret des stands et a rapidement trouvé un autre rôle à jouer au sein de l'équipe. Au lieu de se contenter d'observer la course, il a participé activement aux prises de décision stratégiques, aux côtés de James Vowles. Son intervention a été déterminante dans la stratégie qui a permis à Alex Albon d'accrocher une remarquable cinquième place à l'arrivée. "Carlos était avec moi sur le muret des stands durant la course. Il a vu les radars, compris l'évolution des conditions et son avis a été crucial. C'est ce qui nous a poussés à prendre cette décision agressive qui nous a propulsés plus haut dans le classement. Il a visé juste", a déclaré Vowles.

Le directeur de Williams a souligné l'impact de cette implication sur la performance de l'équipe, saluant l'esprit d'équipe et le leadership des deux pilotes. "Le résultat d'aujourd'hui n'est pas le fruit d'un seul homme, mais d'un collectif. Les arrêts aux stands ont été parfaits, la stratégie aussi… Bravo à toute l'équipe. Un point à noter est que nous avions un stratège supplémentaire aujourd'hui, et c'était Carlos. Son analyse a été incroyablement précieuse, notamment lors du passage aux intermédiaires. D'autres équipes hésitaient, se demandaient s'il était possible de rester en piste plus longtemps. Carlos, lui, était catégorique : 'Vous ne tiendrez pas jusqu'à la fin du tour dans ces conditions'. Il avait raison et il nous a aidés à prendre la bonne décision."

Pour Sainz, cette implication n'efface pas la frustration de son abandon. "Ce n'est pas le début que je voulais, mais comprendre ce qui s'est passé me rassure", a-t-il confié après la course. "Je suis frustré et désolé pour l'équipe, mais très heureux du résultat d'Alex. Félicitations à Williams Racing ! Nous allons en Chine avec la volonté d'être plus forts."

L'écurie britannique repart d'Australie avec une belle moisson de points qui la place provisoirement quatrième au classement constructeurs, un bond significatif après une saison 2024 difficile. Quant à Sainz, il aura à cœur de rebondir en Chine, où il espère concrétiser le potentiel de sa FW47 sans subir les mêmes déconvenues.

Isack HADJAR | Racing Bulls
F1

Le premier Grand Prix d'Isack Hadjar restera un moment difficile de sa carrière. Difficile mais pas insurmontable ! Qualifié en onzième position après une construction de week-end solide, le pilote Racing Bulls a vu son aventure australienne prendre fin avant même le départ de la course. Sur une piste détrempée, il a perdu le contrôle de sa monoplace au deuxième virage du tour de formation, après un coup d'accélérateur mal placé sur une portion glissante. Projeté dans le mur, il n'a même pas pu prendre part à la course, son nom apparaissant avec la mention "Did Not Start" au classement final. Un coup dur pour le Français, qui n'a pu contenir son émotion en regagnant les stands.

Après son accident, Hadjar a reçu du soutien de la part de plusieurs figures du paddock, notamment Stefano Domenicali, PDG de la F1, et Anthony Hamilton, père du septuple champion du monde britannique. Ce dernier, témoin de la détresse du jeune pilote, est allé à sa rencontre pour le réconforter. Voici ce que le père de Lewis a dit à Canal+ : "Dès que j'ai vu ce qui est arrivé à Isack, mon cœur s'est serré. Je sais combien il est difficile pour ces jeunes pilotes d'arriver en Formule 1, il y a tellement de pression. Vous êtes sur votre première grille de départ et ça ne se passe pas comme prévu. Ce doit être l'un des pires sentiments au monde. Je me sens vraiment mal pour lui et je voulais juste le serrer dans mes bras, je me suis comporté avec lui comme un père avec son fils."

Du côté de Racing Bulls, son écurie, la déception était palpable mais le soutien envers leur rookie ne faisait aucun doute. "Isack prendra de l'expérience à travers cet épisode et saura transformer sa frustration en énergie positive pour la prochaine course", a affirmé Laurent Mekies. Hadjar lui-même a exprimé son regret dans le communiqué de l'équipe : "Je me sens embarrassé aujourd'hui, et je ne peux qu'apprendre de cette erreur et m'excuser auprès de l'équipe. Il y avait des conditions piégeuses et dès les tours d'installation, je sentais un faible niveau d'adhérence et un manque de confiance. Lors du tour de formation, j'ai essayé de préparer les pneus autant que possible, mais malheureusement, j'ai perdu l'arrière et la voiture était irrécupérable. J'étais juste passager avant l'impact. Maintenant, je me tourne vers la Chine pour rebondir."

Cependant, tout le monde ne partageait pas cette empathie envers le rookie français. Helmut Marko, consultant Red Bull, a vivement critiqué sa réaction après son crash. "Il a offert un spectacle larmoyant", a-t-il déclaré à la radio autrichienne ORF. "C'était un peu embarrassant", a-t-il même rajouté. Une sortie qui contraste avec celle de Christian Horner, directeur de Red Bull Racing, qui a pris la défense du Français. "C'était déchirant de le voir aussi abattu", a expliqué Horner. "Son premier Grand Prix… Il doit se souvenir des points positifs de son week-end : il a été très bon en essais et en qualifications. On oublie souvent que ces pilotes sont encore très jeunes. C'était une journée très émotive pour lui, mais en prenant du recul, il verra qu'il y a beaucoup de choses positives à tirer de ce week-end. Il a encore de très beaux jours devant lui."

L'accident de Hadjar a également été mis en perspective par l'erreur similaire de Carlos Sainz un peu plus tard. L'Espagnol, pilote expérimenté vainqueur de Grands Prix, a lui aussi perdu sa monoplace sous la pluie avant le départ, et la course a été marquée par de nombreux incidents, contraignant six pilotes à l'abandon. Hadjar est encore un rookie, et si l'on peut en rire après coup – ayant moi-même vanné Isack sans malice sur X en disant qu'il était "le petit prince du rail" –, il n'en reste pas moins que ce type d'erreur est formateur. Le métier rentre, comme on dit, et ça n'enlève rien à son talent. À lui d'apprendre de cette mésaventure en espérant que ce soit la plus grosse de sa carrière pendant longtemps, surtout dans un environnement Red Bull où l'on est assis sur un siège éjectable.

Mais comme on dit : quand on tombe de vélo, il faut se remettre en selle, et Hadjar se tourne désormais vers le Grand Prix de Chine avec un état d'esprit plus positif. "En allant en Chine, je me sens plus confiant que lorsque je me suis rendu en Australie", a-t-il affirmé. "À Melbourne, je me suis senti immédiatement à l'aise avec la voiture en qualifications, ce qui était l'un des objectifs fixés après les essais de Bahreïn. Bien sûr, je manque encore d'expérience en course, donc ce sera bien d'avoir un week-end Sprint pour prendre mes repères avant la course principale".

Le week-end chinois une semaine après l'Australie sera donc une opportunité pour le Français de repartir sur de meilleures bases et de prouver que cet accident australien n'était qu'un accroc mineur sur la route de son apprentissage en Formule 1.

Oscar PIASTRI | McLaren

L'Australien n'a pas eu la course rêvée devant son public à Melbourne, mais il a su rebondir avec humour après avoir vu le podium lui échapper. Parti à la faute en fin de Grand Prix, Piastri s'est retrouvé bloqué dans l'herbe et a perdu de précieuses secondes en tentant de repartir en marche avant. C'est finalement en enclenchant la marche arrière qu'il a pu s'extraire et rallier les stands avant de remonter jusqu'à la neuvième place.

Interrogé par The Guardian, il a ironisé sur la situation en évoquant une expérience acquise dans un contexte bien différent : "J'ai essayé d'aller en avant, mais ça ne passait pas. Heureusement que j'ai passé du temps cet hiver à apprendre à faire marche arrière avec un tracteur dans la ferme de Jeremy Clarkson. Je pense que ça m'a bien servi aujourd'hui."

Piastri avait effectivement rendu visite au célèbre animateur britannique l'an dernier, un passage qui lui avait valu quelques moqueries après avoir mis 40 minutes à reculer avec un engin agricole. Une manière habile de tourner en dérision un moment compliqué de sa course à domicile.

La FIA a publié les résultats définitifs de la course australienne. Le Grand Prix d'Australie 2025 a été animé sur la piste mais aussi sur le tapis vert.

En effet, Antonelli s'était vu infligé une pénalité de 5 secondes mais celle-ci s'est faite annulée grâce à l'action de son écurie, Mercedes. Ses 5 secondes de pénalité retirées, il récupère donc sa P4, au grand dam d'Albon.

Nous profitons également des premiers classements pilotes et constructeurs de la saison 2025.

Andrea Kimi ANTONELLI | Mercedes

L'écurie de F1 Mercedes-AMG a déposé une demande de révision concernant la pénalité infligée à Andrea Kimi Antonelli (voiture numéro 12) pour un unsafe release en course.

Cette pénalité de 5 secondes avait été décidée par les commissaires après que la monoplace d'Antonelli ait été relâchée dans la trajectoire de la Sauber numéro 27 de Nico Hülkenberg, contraignant ce dernier à freiner et éviter une collision​.

Cette pénalité rétrogradait le rookie Antonelli de la quatrième à la cinquième position, chose qui avait profité à Albon et sa Williams.

Mercedes a invoqué l'article 14 du Code Sportif International de la FIA et fourni de nouveaux éléments sous forme de vidéos inédites issues de la caméra du roll hoop et d'un hélicoptère​.

Les commissaires ont jugé cette demande recevable et ont constaté que les nouvelles vidéos démontraient qu'Antonelli n'était pas entré dans la voie rapide immédiatement, et qu'il avait vérifié ses rétroviseurs avant de sortir de son emplacement. La sécurité des mécaniciens McLaren n'avait pas été compromise​.

En conséquence, la pénalité infligée dans le Document 43 a été annulée, et aucune autre action n'a été prise​.

George RUSSELL | Mercedes

George Russell s'exprimant après sa troisième place au Grand Prix d'Australie : "C'est une superbe manière de rentrer à la maison avec cette P3. Bravo à Lando [Norris]. Une course comme celle-là, quand on est en tête, c'est probablement le pire cauchemar, mais il a fait un excellent travail. Et félicitations à Kimi [Antonelli] pour être revenu en P5, c'est vraiment impressionnant."

"Finir sur le podium, c'est une immense satisfaction. J'ai pris du plaisir en piste, en espérant que les deux devant fassent une erreur et que je puisse en profiter. Mais c'était vraiment délicat."

"C'est ça, la F1. J'espère que tout le monde a apprécié le spectacle."

Max VERSTAPPEN | Red Bull

Max Verstappen s'exprimant au micro de la F1 après sa deuxième place au Grand Prix d'Australie : "Ce fut une course difficile, bien sûr. Mais à la fin, c'était amusant. Lando [Norris] commis une petite erreur au freinage du virage 6, il a perdu beaucoup de vitesse et c'est là que j'ai pu me rapprocher et obtenir le DRS."

"J'étais proche, mais c'est très compliqué de dépasser ici. Cela dit, c'était sympa, surtout quand on se bat pour la victoire dans les derniers tours."

"Je suis surtout content de ramener la voiture à l'arrivée, de marquer de bons points. C'est un bon point de départ pour nous."

Sur le choix de rester en piste quand Norris a chaussé les intermédiaires : "Il a commencé à pleuvoir un peu, ils sont sortis large, et ça a créé une sorte de panique, comme si c'était le moment de rentrer. Ils sont passés aux stands, moi je suis resté dehors. Sur le premier tour, ça allait, mais ensuite la pluie s'est intensifiée de l'autre côté du circuit et on a dû s'arrêter."

"Je pense que même si on était rentrés un tour plus tôt, on aurait quand même fini P2 après l'arrêt. Ça valait le coup de tenter. C'était un peu chaud avec les slicks sous la pluie, mais au final, ça s'est bien passé."

Et la Red Bull est-elle meilleure que prévu ? "Je pense qu'elle est exactement comme je l'attendais. On a vu dans le premier relais qu'on manquait un peu de rythme face à McLaren, mais bon, ça reste 18 points de plus que ce que j'avais ici l'an dernier, donc je prends !"

 Chargement en cours...