Alors que 2025 est encore loin d'avoir livré son verdict, les discussions autour de la saison 2026 commencent doucement à émerger. Entre changements moteurs, nouvelles structures aérodynamiques et incertitudes globales, les pilotes adoptent des approches très différentes — selon leur statut, leur équipe, ou simplement leur place dans la hiérarchie.

Chez Red Bull, Max Verstappen ne cache pas une forme d'ironie face à l'idée d'un travail déjà bien entamé, tout en soulignant qu'il est bien trop tôt pour savoir si le projet portera ses fruits.

"Encore ces derniers jours, j'étais à l'usine pour dessiner le piston. Donc oui, je pense qu'on a trouvé un bon compromis. Je crois que ça va être une fusée. Donc on est prêts !"

"Honnêtement, je pense que personne ne peut vraiment savoir. Bien sûr, on peut être très confiants dans ce qu'on fait, mais ce qui compte, c'est ce qu'on livrera l'an prochain."

Du côté de Williams, Alex Albon rappelle que, malgré des échanges techniques sur la voiture 2026, la priorité reste clairement portée sur la saison en cours.

"Surtout si on n'est pas une équipe usine, on est encore moins impliqués qu'une équipe comme Red Bull."

"D'après ce que je comprends, on est à peu près calés sur la géométrie de la voiture, mais c'est à peu près tout."

"On n'a fait qu'effleurer le sujet récemment, mais on va clairement intensifier ça au fil de la saison."

Gabriel Bortoleto, lui, reconnaît que chez Kick Sauber, la transition est encore embryonnaire. Si certains pilotes simulateurs travaillent déjà sur 2026, lui et Nico Hülkenberg sont encore focalisés sur les urgences de 2025.

"Je pense que c'est difficile à dire à ce stade. C'est un peu tôt. Certains pilotes sim travaillent déjà dessus depuis un moment, mais nous on est encore concentrés sur 2025 et sur le fait d'améliorer un peu notre voiture."

"Je pense qu'il ne faudra pas longtemps avant que Nico et moi commencions à bosser sérieusement sur 2026 en simulateur et à voir où on en est."

Il y a 23 h

À l'approche du Grand Prix d'Espagne, Charles Leclerc évoque déjà Barcelone comme un tournant technique potentiel. En ligne de mire : l'entrée en vigueur d'un nouveau règlement sur les ailes avant, mais aussi une série d'évolutions promises par Ferrari. Pourtant, le Monégasque ne veut pas vendre de rêve : à ce stade, rien ne garantit que cela suffira à inverser la tendance.

"On a vu l'an dernier que la situation avait beaucoup évolué à partir du moment où McLaren a apporté ses évolutions. Je pense que Barcelone sera un autre moment important de la saison, avec ce nouveau règlement sur les ailes avant. On verra si ça nous est favorable ou non."

"Ensuite, il faudra prendre une décision — probablement Fred devra la prendre — pour voir si c'est le bon moment pour basculer vers la préparation de la saison prochaine."

"Il y a des choses en préparation, mais est-ce que ce sera suffisant pour combler l'écart ? Je l'espère. Mais être devant et se battre pour des victoires, je ne suis pas encore sûr."

Leclerc rappelle aussi que malgré les efforts déployés à Maranello, l'origine exacte des difficultés de la SF-25 n'est toujours pas totalement cernée.

"Qu'est-ce qui ne va pas avec la voiture ? J'aimerais le savoir. Ce qui est prévu ? On a plusieurs choses, mais je ne peux pas donner de calendrier. Et les délais changent tout le temps, car l'équipe pousse pour amener tout ça le plus vite possible."

"Toutes les voitures seront affectées par [le changement de règlement], positivement ou pas, ça reste à voir. Honnêtement, je pense que ça ne nous affectera pas trop."

"Toutes les voitures seront affectées, que ce soit positivement ou non — ça reste encore à voir. Honnêtement, je pense que ça ne devrait pas trop nous affecter. Mais encore une fois, seul le temps nous le dira. On verra si certaines équipes sont plus affectées que nous, et j'espère que ça nous aidera à réduire un peu l'écart. Je ne pense pas que ce sera un bouleversement. Je ne pense pas qu'on verra un gros changement dans la hiérarchie actuelle. Mais ça peut avoir un petit impact, et j'espère que ce sera à notre avantage."

Il y a 23 h

Charles Leclerc a accordé son casque à sa combinaison à base blanche aux notes bleu clair.

Pour son Grand Prix national, le Monégasque a opté pour un design sobre mais soigné, hommage évident à la Principauté. Le tracé du circuit de Monaco est mis en valeur sur le dessus du casque, entouré d'une vue stylisée "satellite".

Des touches de rouge viennent rappeler les couleurs de Ferrari, tandis que le logo du Cheval Cabré trône fièrement sur le front.

Il y a 10 h

Présence de camions sous Safety Car à Melbourne : réactions de pilotes

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FIA

L'une des images marquantes du Grand Prix d'Australie a été celle des véhicules de dépannage en intervention alors que les monoplaces continuaient à rouler sous régime de Safety Car. Avec une piste humide et des conditions précaires, cette situation a immédiatement suscité des interrogations sur la sécurité des procédures, rappelant des moments tragiques du passé. Lors de la conférence de presse d'avant Grand Prix de Chine, plusieurs pilotes ont donné leur avis sur la question.

Fernando Alonso a adopté une approche pragmatique, soulignant que Melbourne est un circuit où les manœuvres de récupération sont particulièrement complexes. Selon lui, la réglementation actuelle impose un temps de passage sous régime de drapeaux jaunes et de Safety Car qui garantit une certaine sécurité.

"Je ne connais pas les détails exacts, donc c'est difficile de commenter", a indiqué l'Espagnol. "Mais je pense que Melbourne n'est pas un circuit facile pour évacuer les voitures. À un moment donné, il faut bien qu'elles soient récupérées sur la piste. Nous avons aujourd'hui un système différent de celui du passé. Même sous Safety Car, en zone de drapeaux jaunes, nous devons respecter un temps de référence plus lent. Si ce temps est respecté, nous ne sommes pas censés aller trop vite dans cette zone."

Gabriel Bortoleto partage l'avis de l'Espagnol et met en avant la rigueur des commissaires, persuadé que ces décisions ne sont pas prises à la légère. Il rappelle que les pilotes doivent respecter un delta de temps imposé, ce qui empêche tout excès de vitesse dans ces conditions.

"Pareil, honnêtement. Je suis d'accord, en zone de double drapeau jaune, nous devons suivre le delta de temps et rouler très, très lentement", a indiqué le pilote Sauber. "Si les commissaires ont pris cette décision, ils surveillaient forcément la situation de près, surtout après ce qui s'est passé par le passé. Ils n'auraient pas pris le risque de répéter une erreur."

Oliver Bearman, quant à lui, ne remet pas en cause la gestion de l'incident, bien qu'il comprenne les inquiétudes soulevées. Il insiste sur le fait que les monoplaces ne roulaient pas à un rythme élevé et que les conditions étaient globalement maîtrisées.

"Oui, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit", rajoute le jeune Britannique. "À la vitesse où nous roulions, ça allait. Mais oui, je comprends le sens de la question."

Si certains observateurs ont estimé qu'un drapeau rouge aurait été plus approprié, les pilotes présents en conférence de presse ne jugent pas que la FIA ait pris de risques inconsidérés. Ils rappellent les règles strictes imposées aux pilotes en période de neutralisation et l'évolution des procédures par rapport aux incidents du passé.
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