Lando Norris a ouvert le week-end décisif d'Abou Dabi en signant le meilleur temps de la première séance d'essais libres, au terme d'une heure particulièrement chargée et marquée par la présence de neuf rookies en piste. Le pilote McLaren boucle la session en 1:24.485, devançant Max Verstappen de seulement 0.008 s, tandis que Charles Leclerc complète le trio de tête à 0.016 s.
La séance s'annonçait inhabituelle dès l'instant où McLaren, Red Bull, Ferrari, Williams, Alpine, Haas et Aston Martin confiaient leurs monoplaces à leurs jeunes pilotes. Seuls Mercedes et Sauber conservaient leur duo habituel. Oscar Piastri cédait ainsi son baquet à Pato O'Ward, tandis qu'Arvid Lindblad prenait place dans la Red Bull de Yuki Tsunoda pour une première expérience aux côtés d'un quadruple champion du monde et, surtout, avant de prendre place comme titulaire chez Racing Bulls en 2026. Côté Ferrari, Arthur Leclerc retrouvait l'équipe aux côtés de son frère, et Racing Bulls alignait Iwasa aux côtés d'Isack Hadjar. Chez Aston Martin, Crawford et Shields composaient un tandem 100 % rookie.
Hadjar menait le peloton hors des stands à 13h30, lançant une séance immédiatement animée. Le trafic dense provoquait quelques agacements, notamment lorsque le Français tombait sur la Williams de Luke Browning, lui-même affecté par un problème radio. Dans les premières minutes, Carlos Sainz signait un temps de référence en 1:25.712, rapidement battu alors que la piste gagnait en adhérence. Norris pointait alors à seulement 0.052 s, annonçant la suite d'un duel serré.
Chez Haas, Ollie Bearman voyait sa séance perturbée par une perte de puissance, avant que l'équipe n'évoque plus tard une défaillance capteur. Le Britannique parvenait à rentrer aux stands avant de devoir renoncer. De son côté, Browning repartait après réparation de son système radio.
À la mi-séance, Verstappen lançait les hostilités en chaussant les pneus tendres. Son 1:24.493 le propulsait immédiatement en tête, avec Russell à 0.240 s et Antonelli juste derrière. La progression du jeune Italien confirmait d'ailleurs les ambitions de Mercedes d'assurer sa deuxième place au championnat Constructeurs. Norris effectuait alors sa première tentative en C5 : malgré un léger survirage au virage 2, son tour se révélait suffisant pour reprendre l'avantage sur Verstappen.
Les rookies continuaient d'attirer l'attention, notamment chez Aston Martin où Crawford se retrouvait à proximité immédiate de Shields alors qu'il était lancé dans un tour rapide. Chez Haas, Bearman reprenait brièvement la piste avant de signaler une dégradation immédiate du problème, décision étant prise de stopper définitivement la voiture.
À l'approche des quinze dernières minutes, Norris consolidait son meilleur tour, désormais 0.008 s devant Verstappen, tandis que Charles Leclerc s'installait en troisième position. Le Monégasque partait ensuite en tête-à-queue au virage 5, incident sans conséquence que son frère tournait en dérision à la radio. Verstappen signalait de son côté une sensation "d'élément cassé" sur sa RB21, évoquant un comportement anormal "partout", sans toutefois interrompre son roulage.
La hiérarchie n'évoluait plus en fin de séance. Norris conservait le meilleur temps devant Verstappen et Charles Leclerc, suivis d'Antonelli quatrième et Russell sixième, les deux Mercedes encadrant Nico Hülkenberg, cinquième sur sa Sauber. Gabriel Bortoleto plaçait la seconde Sauber en septième position, devant Bearman, Sainz et l'Alpine de Franco Colapinto, qui complétait le top 10.
Hirakawa finissait onzième, Hadjar douzième, suivi d'Aron, O'Ward et Lindblad. Arthur Leclerc terminait seizième devant Iwasa, Browning, Crawford et Shields.
Une séance dense, riche en enseignements et en observations pour les équipes, avant une FP2 bien plus représentative des conditions nocturnes de qualification et de course.
Abou Dabi 2025