Alex Albon a longuement exposé la situation actuelle de Williams, désormais menacé au championnat par une équipe Haas revenue en forme. Il regrette notamment le manque de réussite à Melbourne, sans lequel l'écurie aurait selon lui aligné quatre arrivées dans les points en autant de courses.
"Oui, c'était intéressant. Je pense qu'après Melbourne, on n'aurait jamais dit que Haas serait dans le coup, et puis ils sont revenus très fort. Il semble qu'ils aient clairement conçu leur voiture en se concentrant beaucoup sur la performance en course, et cela leur réussit. Je pense que la semaine dernière, on a été un peu malchanceux avec la voiture de sécurité. Je pense qu'on était partis pour un bon résultat dans les points. Mais c'est comme ça — tout est très serré maintenant. En tant qu'équipe, si on regarde les quatre premières courses : on a été très constants. L'écart avec la P1 a toujours été à peu près le même. Je pense que les autres équipes du milieu de grille ont des pics de performance plus marqués. Elles peuvent marquer de gros points, mais pas à chaque fois. Je pense que nous, réalistement, on aurait dû avoir quatre arrivées dans les points sur quatre courses. Donc on va voir. On continue à faire notre boulot et on espère juste tout faire un peu mieux que les autres.)"
Le Thaïlandais estime que cette saison est la plus stimulante et satisfaisante qu'il ait connue en Formule 1, grâce à la compétitivité du milieu de grille et aux progrès de la FW47.
"Honnêtement, oui, c'est un très bon début de saison pour nous. On s'est sentis bien dans la voiture dès le premier tour du shakedown à Silverstone. Cela nous a donné une bonne sensation. Elle est beaucoup plus agréable à piloter, et franchement, je prends du plaisir à courir là-haut. J'ai l'impression que le peloton du milieu est devenu très compact. À Bahreïn, en Q1, on n'a simplement pas tout optimisé et voilà — vous êtes éliminés immédiatement. Il y a beaucoup de pression à chaque tour dans le milieu de grille en ce moment, et c'est excitant. On entre dans chaque course sans savoir où on va ressortir. C'est la saison de Formule 1 la plus plaisante pour moi jusqu'à présent."
L'un des défis supplémentaires de ce week-end réside dans les gommes : Pirelli a choisi d'apporter les composés les plus tendres de sa gamme, une décision qui pourrait avoir des conséquences à Djeddah.
"Ce sera intéressant. Je pense qu'elles sont tendres, et on a vu par le passé que parfois les pneus très tendres ont un comportement un peu différent dans les virages rapides. Ce week-end, c'est clairement un circuit à haute vitesse, donc ce sera intéressant de voir comment on peut faire fonctionner les C5. Je pense que, comme à chaque week-end jusqu'à présent, les pneus sont très sensibles. Si vous parvenez à les mettre dans la bonne fenêtre, c'est ce qui fait la différence. Toutes les voitures du milieu de grille sont tellement proches que si vous êtes dans la bonne fenêtre, c'est la Q3."
Albon a également été interrogé sur la fameuse faiblesse chronique de la Williams dans les virages lents, évoquée par Carlos Sainz. Il confirme la tendance, tout en nuançant l'impact selon les circuits, et salue l'apport du pilote espagnol sur la direction du développement.
"Oui, je veux dire, on ne parle pas trop des faiblesses de la voiture pour ne pas aider les rivaux, mais dans l'ensemble, oui. C'est très dépendant du type de virage et du vent. Cela peut varier. Il y a certains virages lents où on est en fait très compétitifs — la Chine me vient en tête ; on faisait partie des équipes les plus rapides dans le lent. Donc c'est un peu dépendant du tracé. Cela étant dit, avec l'arrivée de Carlos — oui. Pour répondre à votre première question, oui c'est toujours présent dans la voiture, mais moins qu'avant. Je pense qu'on a fait de bons progrès et on a amélioré d'autres zones de la voiture dans d'autres types de virages. La voiture est maintenant mieux équilibrée et on n'a plus besoin de sacrifier d'autres parties du tracé pour améliorer le lent. Avec Carlos, c'est clair qu'il a un style de pilotage qu'il veut utiliser avec la voiture. Et pour être totalement honnête, ce n'est rien de nouveau pour moi. Mais ce qui est vraiment bien, c'est son approche et son regard neuf — une autre voix qui dit des choses similaires. On est très alignés sur les points à améliorer. Et c'est vrai que peut-être avec le temps je suis devenu un peu plus exceptionnel dans la manière de conduire cette voiture, et lui a apporté cette énergie neuve pour la faire évoluer dans la direction qu'il souhaite."
Arabie Saoudite 2025