À peine deux semaines après la domination éclatante de McLaren à Miami, la hiérarchie s'est brutalement inversée à Imola, avec une Red Bull de nouveau souveraine sur la gestion des pneus. Ce renversement de tendance intrigue d'autant plus que deux directives techniques ont été émises par la FIA dans les jours précédant l'épreuve.

La première portait sur les patins de planche (skid blocks) et précisait les matériaux autorisés ainsi que leur mode de fixation. Certains teams auraient trouvé des moyens de contourner subtilement les contrôles de profondeur en course, leur permettant de rouler plus bas. Cette clarification a donc pu forcer certaines écuries à relever leur voiture à Imola pour rester dans les clous.

La seconde directive, sans valeur réglementaire directe, concernait un échange entre la FIA et Red Bull sur des dispositifs de refroidissement des pneus, notamment autour de l'idée de systèmes à eau. L'instance a explicitement indiqué que de telles approches ne seraient pas permises. Cette communication a ensuite été diffusée à toutes les équipes, interdisant à chacune d'exploiter des solutions similaires.

Chez Red Bull, on ne cache pas que le timing de ces clarifications techniques, conjugué à la perte de compétitivité de McLaren, pourrait ne pas relever du simple hasard. Christian Horner a d'ailleurs déclaré après la course : "Nous avons surtout été surpris par le manque de performance de McLaren."

Du côté de Woking, on nie en bloc tout lien avec ces textes. Des sources internes assurent que la directive sur les patins n'a rien changé à la MCL39, tandis que le système de freinage et d'assemblage des roues a déjà été inspecté plusieurs fois – notamment après Miami – avec l'aval de la FIA. Andrea Stella balaie les soupçons, rappelant que les accusations passées sur d'hypothétiques ailerons flexibles, systèmes d'eau dans les pneus ou mini-DRS se sont toutes révélées infondées. "Cela montre que nos rivaux se concentrent sur les mauvaises choses. Et pour nous, c'est une bonne nouvelle", a-t-il ironisé.

Reste à voir si le prochain changement réglementaire prévu pour Barcelone – une directive sur les ailes flexibles – provoquera un nouveau bouleversement. Plusieurs équipes s'attendent à devoir modifier leur aileron avant, comme l'a confirmé Frédéric Vasseur : "Tout le monde aura un nouvel aileron à Barcelone. Ce sera peut-être un reset général des performances."

Il y a 23 h

La Formule 1 a officialisé un partenariat d'envergure avec Disney, dont les premiers effets se feront sentir dès 2025 avant un lancement global prévu pour 2026. Cette collaboration placera Mickey Mouse et ses amis au cœur de l'univers F1 à travers une série de contenus, d'expériences et de produits dérivés co-brandés.

Présentée comme une rencontre entre deux icônes du divertissement, l'opération vise à toucher un public plus large, au-delà du cercle des fans de sport automobile. Emily Prazer (Chief Commercial Officer de la F1) évoque une stratégie claire : "sortir du cadre purement sportif pour s'adresser à un marché grand public", tout en offrant à Disney une visibilité immédiate auprès des 820 millions de fans que revendique la F1 à l'échelle mondiale.

Chez Disney, on célèbre une synergie naturelle entre deux marques fondées sur la créativité et le spectacle. Tasia Filippatos (Consumer Products President) y voit une manière unique de faire vivre Mickey et ses amis sur une scène mondiale, à travers des contenus originaux et des produits qui séduiront à la fois les fans de F1 et ceux de l'univers Disney.

Ce partenariat s'inscrit dans une dynamique déjà amorcée par la F1, dont les audiences chez les jeunes explosent : 4 millions d'enfants âgés de 8 à 12 ans suivent désormais le championnat en Europe et aux États-Unis, et plus de la moitié des abonnés F1 sur TikTok ont moins de 25 ans.

Les premières activations devraient être annoncées dans les mois à venir. En attendant, Mickey chauffe déjà les moteurs.

Il y a 18 h

Pour le premier Grand Prix à domicile de la saison 2025 de Ferrari, Charles Leclerc a dévoilé un casque inédit rendant hommage aux mécaniciens de la Scuderia.

Le design reprend fidèlement celui des casques portés par les membres de l'équipe technique à Maranello, avec un message clair posté sur ses réseaux sociaux : "J'espère que le casque sera aussi rapide que vos arrêts au stand. Merci pour tout le travail accompli, ce casque est aussi semblable que possible à celui de nos mécaniciens. Imola est spécial, et je donnerai tout ce que j'ai."

Absent jeudi pour cause de maladie, le Monégasque a bien pris la piste dès la première séance d'essais libres vendredi matin. Ce Grand Prix d'Émilie-Romagne marque le début de la tournée européenne du championnat, avec une triple confrontation enchaînée.

"Après les six premières courses réparties sur trois continents, nous entamons la phase européenne de la saison à Imola", a déclaré Fred Vasseur. "Depuis le dernier Grand Prix, nous avons travaillé en détail à Maranello pour maximiser le potentiel de notre package afin de permettre à Charles et Lewis [Hamilton] d'exprimer leur talent sur un tracé exigeant, avec le soutien de nos tifosi."

Lewis Hamilton, lui aussi, a souligné l'importance du rendez-vous : "J'ai toujours adoré venir à Imola, mais maintenant cela signifie encore plus. On a beaucoup appris à Miami, on a bien analysé les données, et maintenant on sait dans quelle direction aller. Il ne reste plus qu'à tout donner, surtout avec le soutien des tifosi."

Il y a 9 h

Nico Hülkenberg a profité du Grand Prix d'Émilie-Romagne pour étrenner un casque spécial, pensé pour accompagner la phase européenne du championnat 2025. Le pilote Sauber a lui-même annoncé la couleur sur ses réseaux sociaux avec un message simple : "Nouveau continent. Nouveau casque. Que la tournée européenne commence !"

Sur fond blanc irisé, le dessin met en avant un jeu d'étoiles argentées et de lignes subtiles, avec l'inscription "HULK" stylisée sur le côté. Un design sobre, élégant, en accord avec les couleurs de son équipe Stake F1 Team. Aucun clin d'œil national ou hommage appuyé ici, juste l'envie d'accompagner la deuxième partie de saison avec un casque à l'esthétique renouvelée.

L'Allemand s'est donc élancé pour la première fois en compétition avec ce design à Imola, dans un paddock où plusieurs pilotes, comme Leclerc ou Antonelli, ont eux aussi opté pour des éditions spéciales. On retrouvera ainsi ce casque à Monaco et aux Grands Prix qui suivront.

Il y a 9 h

À l'occasion du Grand Prix de Monaco 2025, Ferrari bouscule une nouvelle fois les codes. Après le rouge traditionnel, place cette année à une combinaison blanche soulignée de bleu clair pour Charles Leclerc et Lewis Hamilton.

Le design, volontairement épuré, mêle le blanc au bleu ciel dans un style élégant, presque vintage. Le logo Ferrari passe au bleu, la casquette adopte un motif à rayures fines, et les sponsors se fondent dans cette charte repensée. On ne peut pas parler de collaboration avec HP (une autre après Miami) mais le raccourci est vite fait.

Il y a 9 h

Wayne Taylor Racing s'apprête à disputer pour la première fois les 24 Heures du Mans avec Cadillac, et la n°101 arborera une livrée inédite aux couleurs de Mobil 1. Cette version bleue et blanche de la V-Series.R, dévoilée après un roulage à Putnam Park, remplace le sponsoring habituel de DEX Imaging vu en IMSA.

L'opération s'inscrit dans la continuité du renforcement du partenariat technique entre Mobil 1 et Cadillac en endurance, déjà visible cette saison sur les V-Series.R de l'équipe Jota. L'équipage réunira Ricky et Jordan Taylor, fils du fondateur, ainsi que Filipe Albuquerque.

À noter que la WTR rejoint Action Express en tant que deuxième équipe engagée par Cadillac au Mans cette année, sans pouvoir marquer de points au classement WEC. La structure américaine vise une performance d'envergure sur la classique mancelle, un an après le podium décroché en 2023.

Il y a 4 h

En annonçant un résultat d'exploitation positif de 4,7 millions d'euros pour l'exercice 2024, la FIA signe ce qu'elle présente comme son meilleur bilan depuis une décennie. Ce redressement, très médiatisé, est attribué à la stratégie menée depuis l'arrivée de Mohammed Ben Sulayem à la présidence fin 2021. Présenté comme une promesse électorale tenue, ce virage financier serait le fruit d'une modernisation interne, d'un renforcement du contrôle budgétaire et d'une rationalisation des processus décisionnels. Mais à la lecture du communiqué publié ce 20 mai 2025, plusieurs éléments invitent à relativiser la portée réelle de cette annonce.

Le message est clair : après cinq années consécutives de déficit, la FIA revient à l'équilibre grâce à une transformation structurelle de sa gouvernance. Le chiffre d'affaires 2024 atteint 182 millions d'euros, en hausse de 17 % sur un an, et l'organisation annonce fièrement ne présenter aucune dette financière, avec un ratio de fonds propres de 45 %. La mise en place d'un reporting trimestriel, le renforcement du contrôle des achats et l'instauration d'un comité de pilotage sont autant de leviers cités comme moteurs de ce redressement.

Mais cette communication, très orientée sur la performance et la transparence, laisse de nombreuses zones d'ombre. Aucun compte de résultat détaillé n'est fourni, aucun mot sur le résultat net ni sur les charges exceptionnelles ou les éventuels éléments non récurrents. La progression du chiffre d'affaires n'est pas ventilée par activité : on ignore donc si cette croissance est le fruit d'une amélioration des recettes liées à la Formule 1, d'une hausse des contributions des fédérations membres, ou d'une variation du périmètre consolidé. De la même manière, les économies réalisées ne sont pas chiffrées. Rien n'est dit sur une éventuelle réduction des aides versées aux ASN, sur une réorganisation de la masse salariale ou sur une rationalisation des événements soutenus. Autant d'éléments pourtant indispensables pour juger de la solidité d'un retour à l'équilibre.

Le ratio de 45 % de fonds propres, s'il semble rassurant, reste flou dans son périmètre : s'agit-il du total bilan ? d'un calcul sur les seuls capitaux permanents ? Aucune donnée comparative n'est fournie pour mesurer l'évolution par rapport aux années précédentes. En outre, la publication du rapport d'activité 2024 est annoncée pour juin, soit après la diffusion du communiqué, ce qui empêche toute vérification immédiate des chiffres avancés. Cette dissymétrie temporelle entre communication et publication comptable donne l'impression d'une volonté de maîtriser le discours public en amont.

Sur la forme, le communiqué relève davantage de la communication politique que d'un exercice de reddition de comptes classique. Il met en scène le président et son équipe comme artisans uniques de cette réussite, dans une logique de bilan de mandat, en insistant sur les engagements tenus. Mais dans un contexte où la FIA a été régulièrement critiquée depuis 2022 pour ses prises de position, sa gestion interne ou ses relations parfois tendues avec la F1, ce coup de projecteur budgétaire ressemble aussi à une tentative de reprise de contrôle du narratif à l'approche de la prochaine Assemblée Générale.

Il ne s'agit pas ici de nier la réalité d'un redressement financier tangible, ni de suspecter la véracité des chiffres avancés. Mais pour être crédible, une communication financière ne peut se limiter à un tableau flatteur dépourvu de détails concrets. En l'état, l'annonce constitue un signal positif, mais il faudra attendre la publication du rapport d'activité complet pour évaluer la qualité réelle du redressement, la part de structurel et celle de conjoncturel, et la soutenabilité de la trajectoire désormais revendiquée comme modèle.

Il y a 2 h

 Umberto Maglioli 

 

Umberto Maglioli

 Informations personnelles

N/C
05/06/1928
 07/02/1999
Décédé à 70 ans
Aurait 96 ans

 Palmarès

10 GP
0 titre
de champion du monde de F1
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0,00 %
2 podiums
20,00 %
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