Oscar Piastri a terminé la journée du vendredi sur une note parfaite en signant le meilleur temps de la deuxième séance d'essais libres du Grand Prix d'Espagne. Auteur d'un 1:12.760 en pneus tendres lors des simulations qualifications, l'Australien a devancé George Russell (+0.286s) et Max Verstappen (+0.310s), confirmant le potentiel affiché par McLaren dans la première séance.

Dans la chaleur catalane, tous les pilotes ont rapidement pris la piste, notamment Esteban Ocon qui retrouvait son baquet après l'avoir cédé à Hirakawa plus tôt dans la journée. Du côté d'Alpine, Franco Colapinto a pu participer pleinement après la résolution d'un souci hydraulique l'ayant privé de roulage en EL1.

Les premiers relais en pneus médiums ont été rythmés, malgré une sortie dans les graviers pour Ollie Bearman (Haas) au virage 3, contraint ensuite à une longue pause au garage. En parallèle, Isack Hadjar fulminait contre le trafic, Colapinto étant brièvement noté par les commissaires pour un possible blocage – sans suite. Fernando Alonso, lui, pestait contre Hamilton qu'il accusait d'avoir gêné le lancement de son tour rapide.

Après une première partie dominée par Mercedes – Russell devant Antonelli –, la hiérarchie a basculé lors du passage en gommes tendres. Verstappen et Norris ont signé exactement le même chrono (1:13.070), mais c'est Piastri qui s'est détaché en abaissant la marque de trois dixièmes, chrono qui tiendra jusqu'au drapeau à damier.

Derrière les trois premiers, Norris s'est classé quatrième, devant Leclerc (5e) et un solide Kimi Antonelli (6e). Alonso s'est adjugé le septième temps malgré quelques tensions en piste, tandis que Pierre Gasly confirmait sa bonne forme du jour avec le huitième temps. Hadjar (9e) et Lawson (10e) ont placé les deux Racing Bulls dans le top 10, nouvelle démonstration de leur compétitivité sur une piste révélatrice.

Hamilton, peu à l'aise, n'a pu faire mieux que 11e, précédant Hülkenberg, Tsunoda et les Williams de Sainz et Albon. Stroll, Bortoleto, Ocon, Bearman et Colapinto ont complété la feuille des temps, tous à plus d'une seconde du leader.

Avec deux McLaren au sommet lors des deux séances du jour, l'écurie de Woking semble bien armée pour la suite du week-end. Reste à confirmer en qualifications demain.

Il y a 23 h

Le Grand Prix d'Autriche 2025 se disputera avec la sélection la plus tendre de la gamme Pirelli, identique à celle de l'an dernier.

Les C3, C4 et C5 serviront respectivement de gommes dures, médiums et tendres sur le tracé de Spielberg. Avec seulement dix virages et des lignes droites prononcées, le Red Bull Ring est l'un des circuits les plus courts et les plus rapides du calendrier, mais il n'exerce pas une contrainte extrême sur les pneus.

Pirelli a donc opté pour une combinaison tendre (pas la plus tendre, ayant le C6 cette saison), afin d'ouvrir le jeu stratégique entre un arrêt et deux, à l'image d'autres Grands Prix disputés cette saison sur des pistes à faible abrasion.

Il y a 4 h

Changement notable pour le Grand Prix de Grande-Bretagne 2025 : Pirelli abandonne son trio habituel de composés les plus durs pour opter pour une sélection un cran plus tendre. Les équipes disposeront donc des C2 (dur), C3 (médium) et C4 (tendre).

Ce choix vise à diversifier les stratégies sur un circuit qui sollicite pourtant fortement les gommes, notamment à haute vitesse. Silverstone, habitué à la dureté des C1, devra composer avec une médium (C3) qui servait encore de soft l'an dernier. La gestion du rythme et de l'usure pourrait être cruciale, surtout en cas de températures élevées.

Il y a 4 h

À Spa-Francorchamps, Pirelli modifie partiellement sa sélection 2024. Si les C3 (médium) et C4 (tendre) sont reconduits, le composé dur passe du C2 au C1. Cette évolution s'inscrit dans une volonté d'ouvrir les options de course entre un et deux arrêts, y compris dans le cadre du format Sprint prévu ce week-end-là.

Le C1, rarement utilisé, pourrait offrir un avantage en termes de longévité, mais le delta de performance avec le C3 s'annonce plus marqué qu'avec l'ancien C2. Le défi sera donc d'optimiser les relais tout en conservant une fenêtre d'exploitation compétitive sur un tracé aussi exigeant que vallonné.

Il y a 4 h

Pour le Grand Prix de Hongrie, Pirelli a fait le choix de la continuité. Comme en 2024, les C3, C4 et C5 seront respectivement utilisés comme dur, médium et tendre. Malgré des similitudes de longueur avec le Red Bull Ring, le Hungaroring est bien plus technique et sinueux, avec une seule véritable ligne droite et peu d'opportunités de refroidir les gommes.

Le niveau de stress exercé sur les pneus reste modéré, ce qui justifie la sélection des composés les plus tendres. Le grip mécanique y jouera un rôle clé, tout comme la capacité des équipes à exploiter la fenêtre de fonctionnement des tendres sur un asphalte souvent chaud et poussiéreux.

Il y a 4 h

McLaren continue d'imprimer son rythme à Barcelone. Oscar Piastri a signé le meilleur chrono de la troisième et dernière séance d'essais libres du Grand Prix d'Espagne 2025, devançant son coéquipier Lando Norris de plus d'une demi-seconde. Avec un tour en 1:12.387, l'Australien a frappé fort à l'approche des qualifications, reléguant Charles Leclerc à sept dixièmes et Max Verstappen à près d'une seconde.

La séance a commencé calmement, avec Franco Colapinto en éclaireur, désireux de rattraper le temps perdu lors des EL1. Fernando Alonso, très applaudi, s'est offert un tour de chauffe lent ponctué d'un salut à la foule, tandis que les premiers temps significatifs tardaient à tomber sur une piste plus fraîche.

Yuki Tsunoda a brièvement mené les débats en pneus médiums, mais Norris s'est rapidement installé au sommet avant d'être surpassé à son tour par Russell. Verstappen et Sainz se plaignaient d'un manque d'adhérence, tandis que Bearman et Lawson commettaient chacun une erreur au large, échappant de peu aux graviers.

La montée en puissance s'est faite dans la dernière demi-heure, lors des simulations de qualifications. Norris a tenté de détrôner Verstappen mais a dû couper son effort après un survirage au virage 9, son ingénieur évoquant un phénomène de marsouinage. Piastri, lui, a réalisé un tour propre et incisif, établissant le meilleur temps du week-end jusqu'ici, sans contestation.

Verstappen a tenté une réplique tardive, en vain : il échoue cinquième derrière Russell. Hadjar impressionne encore avec le sixième chrono devant Antonelli, Alonso, Hamilton et Lawson. Bortoleto (11e) et Hülkenberg (12e) placent les deux Kick Sauber juste devant Sainz. Tsunoda, Stroll et Gasly se tiennent dans un mouchoir, tandis que Colapinto, Ocon, Albon et Bearman ferment la marche.

McLaren aborde donc les qualifications en position de force, avec une monoplace visiblement à l'aise sur tous les composés et un duo de pilotes affûté. Le verdict tombera à 16h00.

Il y a 2 h

Flexibilité des ailerons : ce que change la directive FIA à Barcelone

 Retour aux Brefs F1

En réponse aux déformations observées en 2024, la FIA applique dès Barcelone 2025 de nouveaux seuils de flexibilité sur l’aileron avant. Déflexion réduite, tests renforcés : l’objectif est de contrer les gains aérodynamiques illicites tout en laissant aux équipes le temps d’adaptation.

La directive technique appliquée dès Barcelone marque un tournant dans la régulation des éléments aérodynamiques en F1. La FIA renforce en effet les tests de flexibilité sur les ailerons avant, dans la continuité des mesures déjà prises sur les ailerons arrière lors des Grands Prix de Chine et du Japon. Cette évolution vise à empêcher les équipes de profiter d'éléments qui se déforment sous charge, altérant l'équilibre aérodynamique ou réduisant la traînée de façon non prévue par le règlement.

Tout au long de la saison 2024, des soupçons sont apparus autour de solutions capables d'optimiser la charge ou de réduire la résistance selon la vitesse. C'est pourquoi la Fédération avait annoncé que des tests plus contraignants seraient introduits à partir de la neuvième manche du championnat 2025. Pour les ailerons arrière, une première étape avait été franchie dès Melbourne avec une tolérance de 2 mm sur le slot gap sous 75 kg de charge, mais les images embarquées ont révélé que cette valeur restait trop permissive. En réponse, cette marge a été réduite à 0,75 mm en Chine, puis à 0,5 mm au Japon, afin d'enrayer l'apparition de l'effet "mini-DRS".

Concernant les ailerons avant, la FIA a volontairement différé l'application de ces tests, bien qu'elle ait mené des analyses dès le Grand Prix de Belgique 2024. Des caméras embarquées ont alors permis de confirmer que certaines conceptions présentaient des déformations notables. Toutefois, introduire de nouveaux seuils en tout début de saison aurait entraîné le retrait de nombreuses pièces existantes, ce qui aurait généré des coûts supplémentaires pour les équipes. La décision a donc été prise de repousser l'application à Barcelone, afin de laisser le temps aux écuries d'adapter leurs designs.

Concrètement, les articles 3.15.4 et 3.15.5 du règlement technique ont été modifiés. Lorsqu'une charge de 100 kg est appliquée symétriquement sur l'aileron avant, la déflexion verticale maximale autorisée passe de 15 mm à 10 mm. En cas de charge appliquée sur un seul côté, la limite descend de 20 mm à 15 mm. Pour les volets d'aileron (flaps), une charge ponctuelle de 6 kg perpendiculaire au bord de fuite ne devra désormais plus provoquer une déflexion supérieure à 3 mm, contre 5 mm auparavant. Ces valeurs, bien qu'en apparence modestes, traduisent une exigence de rigidité bien plus sévère.

Les contrôles de conformité seront réalisés de manière régulière tout au long de la saison. Des composants peuvent être isolés pour être testés, ou examinés directement sur la monoplace. La FIA procède à ces vérifications le samedi après les qualifications ou le dimanche matin, en conditions de parc fermé, afin de s'assurer qu'aucune pièce trop rigide ne soit montée uniquement pour passer les tests. D'autres vérifications peuvent aussi être menées après l'arrivée si un doute persiste.

En parallèle, les charges pour la saison 2026 sont déjà en cours de définition. Selon les zones de la voiture et leur potentiel d'exploitation, les contraintes pourraient être ajustées, mais l'approche générale restera inchangée. Vigilance, anticipation et adaptation resteront les maîtres mots pour garantir une équité technique entre les équipes.
 Espagne 2025