Gabriel Bortoleto a connu un baptême du feu en Formule 1 lors du Grand Prix d'Australie, dans des conditions météorologiques extrêmement complexes. Malgré cela, le jeune pilote de Kick Sauber est satisfait de sa première course et de l'apprentissage qu'il en retire. Il estime avoir bien progressé au fil du week-end, malgré une petite erreur en qualifications et une course marquée par des changements incessants de conditions.
"Dans l'ensemble, le week-end a été très solide. Les qualifications étaient bonnes, les essais libres aussi. J'ai beaucoup progressé au fil des séances. En qualifications, j'ai réussi un bon tour en Q1, puis j'ai un peu trop attaqué en Q2. Quant à la course, c'était très compliqué."
Les conditions de Melbourne, alternant entre piste sèche et humide, ont mis les pilotes à rude épreuve. Bortoleto a dû apprendre rapidement à gérer ces transitions et à comprendre quand attaquer ou jouer la prudence.
"Certains pilotes m'ont dit qu'il n'y aurait pas beaucoup de courses plus difficiles que celle-ci dans ma carrière – slicks vers pluie, puis pluie vers slicks à nouveau, puis sec, puis pluie encore. Il s'est passé énormément de choses, et j'en ai tiré des enseignements sur la manière d'aborder une course comme celle-là : quand attaquer, quand lever le pied, quand prendre des risques."
Le week-end chinois sera encore un défi, notamment parce qu'il marquera son premier Sprint en Formule 1. Bortoleto voit cette configuration comme un retour en arrière vers la F2, où il n'y avait qu'une seule séance d'essais pour se préparer avant les qualifications. Il devra maximiser son roulage en essais libres pour être prêt dès la séance de qualifications du Sprint.
"On retourne un peu en F2 avec une seule séance d'essais, donc il n'y a pas grand-chose à faire – juste moins de roulage et moins de temps pour comprendre la voiture et le circuit. Nous allons faire de notre mieux, essayer de boucler un maximum de tours en EL1, comprendre la piste et tenter un bon tour en qualification Sprint."
Sur le plan technique, son premier Grand Prix n'a pas été sans difficultés. Dès le premier tour, Bortoleto a signalé un problème de freins à son équipe, ce qui a affecté sa performance tout au long de la course. Il maintient qu'un souci existait, même si son équipe ne souhaite pas entrer dans les détails.
"Concernant les problèmes de freins, je maintiens ce que j'ai dit durant toute la course. Tous ceux qui ont écouté ma radio ou suivi la course savent que je me suis plaint des freins dès le premier tour. J'ai eu un problème – c'était évident. Je ne vais pas entrer dans les détails sur ce que c'était exactement, mais il y avait un souci."
En plus de cela, une casse de suspension a mis fin à son Grand Prix, un problème dont la cause reste encore incertaine. Un léger contact avec Nico Hülkenberg pourrait en être à l'origine, mais aucune conclusion définitive n'a encore été tirée par l'équipe.
"Ce qui est clair pour nous, c'est qu'il y a eu un contact, je pense avec Nico. C'était un incident de course – un contact très léger au virage 3. Nous étions côte à côte, il a eu un petit snap et a touché mon pneu arrière. Sur le moment, je ne l'ai même pas senti, mais quand nous avons revu la course, nous l'avons vu. Donc c'est peut-être une possibilité, mais rien n'est encore concluant."
Malgré ces complications, Bortoleto se tourne avec enthousiasme vers le Grand Prix de Chine, un tracé qu'il n'a jamais encore découvert en conditions réelles. Il s'attend à une piste exigeante, notamment avec le long virage 1 qui enchaîne plusieurs courbes et mettra à l'épreuve la gestion de la voiture.
"Oui, je pense à l'impressionnant virage 1 qui dure cinq ou six secondes, très long ! J'ai un peu roulé sur le circuit en simulateur. C'est une piste sympa, avec des virages rapides et des sections de vitesse moyenne. C'est un mélange intéressant. Ils ont aussi refait l'asphalte, donc j'espère que ce sera mieux en termes de bosses, car c'était un problème pour certains pilotes l'an dernier."
Après une première course riche en apprentissages, Gabriel Bortoleto aborde Shanghai avec une motivation intacte. Si les défis restent nombreux, le Brésilien est prêt à poursuivre son adaptation en Formule 1 et à faire parler son talent sur un tracé où l'endurance et la gestion des pneus joueront un rôle clé.