Un an après sa première victoire en Formule 1, Lando Norris est revenu à Miami sans nostalgie excessive. S'il reconnaît volontiers que le souvenir reste marquant – "De bons souvenirs, c'est vrai ? C'est ce dont je rêvais enfant" –, il assure que cela n'influence en rien son approche : "Juste de bons souvenirs, de bons moments. [...] Le plan est de réessayer et le refaire."
Mais depuis Melbourne, la dynamique est clairement en faveur d'Oscar Piastri, vainqueur à trois reprises. Une situation qui n'entame pas la confiance du Britannique : "Non, je ne suis pas du tout inquiet. Il fait du bon travail et il le mérite."
Il dit ne pas croire à l'idée de "momentum" en sport : "Je ne crois pas vraiment au truc sur le momentum - ce n'est que mon opinion."
Pour autant, Norris sait qu'il doit hausser son niveau en qualifications : "J'ai souvent été en tête en Q1 et Q2, mais arrivé en Q3, ça ne s'est pas déroulé comme prévu."
Il exclut toute remise en cause de sa vitesse naturelle : ""Ce n'est certainement pas un problème de vitesse ou de capacité."
Il identifie plutôt une combinaison de petits éléments techniques et personnels, qu'il s'efforce de comprendre et corriger : "Il y a des choses [qui viennent] du côté du pilotage et [dautres] du côté de la voiture, où ça n'a pas fonctionné."
Sur le plan technique, Norris reconnaît que la McLaren de 2025 ne lui offre pas les sensations instinctives de la MCL38 : "Il y a simplement certains éléments qui m'empêchent de ressentir ce dont j'ai besoin pour piloter au meilleur niveau."
À la question, délicate, de savoir si la voiture actuelle est plus adaptée à Oscar Piastri, Norris refuse de céder à cette idée : "Ce n'est pas une question à laquelle je peux répondre par oui ou non."
Il reconnaît qu'Oscar s'adapte peut-être plus naturellement : "Je pense qu'il s'adapte peut-être plus naturellement."
Mais il insiste sur le fait que le travail du pilote est aussi de s'adapter, tout comme celui de l'équipe est d'aider chacun à tirer le maximum : "je pense aussi que c'est le rôle d'un pilote de s'adapter à la voiture qu'on lui confie, mais il y a des compromis à faire, et l'équipe est là pour vous aider à en tirer le meilleur parti."
Il complète sa pensée : "Mais il est clair qu'il y a eu des changements, et que cela convienne à Oscar ou à sa manière de faire, ou qu'il fasse simplement un meilleur travail d'adaptation, ce n'est pas à moi de le savoir, de chercher à le comprendre ou de perdre mon temps là-dessus. Mais oui, de mon côté, ça m'a aussi un peu plus pénalisé, et je n'ai pas réussi à évoluer au niveau qui était le mien en fin de saison dernière, que je considère comme mon meilleur niveau."
Contrairement à ce que prétendent certains rivaux, Norris affirme que McLaren n'a pas besoin de transformation profonde avant Barcelone : "Je suis confiant : il n'y a pas grand-chose à changer chez nous, et on peut continuer sur notre lancée."
Il a cependant confirmé qu'un développement est en préparation pour rendre la voiture plus facile à piloter : "Il y a aussi un ensemble d'éléments qui arriveront progressivement et seront intégrés petit à petit."
Mais il refuse de s'y accrocher comme à une béquille : "Je ne veux pas m'en remettre à ça. Il y a des choses sur lesquelles je travaille de mon côté, et j'espère que ce sera une meilleure solution."
Il a précisé que la pause entre Djeddah et Miami a été mise à profit pour analyser les différences entre les voitures 2024 et 2025, principalement en simulateur : "Ça ne veut pas dire que beaucoup de choses ont changé pour ce week-end. Mais il y a eu une bien meilleure compréhension."
Enfin, Norris s'est montré élogieux envers l'état d'esprit général de McLaren : "Il y a une bonne ambiance, car c'est le meilleur début de saison pour McLaren depuis très longtemps."
Il souligne aussi les progrès réalisés en interne dans l'organisation de l'équipe, rappelant qu'il est crucial de ne pas se relâcher une fois au sommet.
Il insiste sur l'engagement de toute l'équipe, la vigilance collective et l'excellente entente avec Oscar : "Je le pousse, il me pousse, et c'est bénéfique pour l'écurie."
Miami 2025